Publié dans Economie

Période d’étiage - Mea culpa anticipé de la JIRAMA

Publié le jeudi, 08 août 2024

Coup d’avance. Alors que le pays entre dans la période d'étiage, la compagnie nationale d’eau et d’électricité se trouve confrontée à une situation délicate qui se répète tous les ans sans qu’aucune solution pérenne et efficace ne soit appliquée. En effet, ce moment de l'année, où le débit des cours d'eau atteint son minimum, entraîne une baisse inquiétante des niveaux d'eau dans les barrages hydroélectriques, menaçant la production d'énergie. Le barrage d'Andekaleka, qui alimente en grande partie la Capitale, voit son niveau d'eau diminuer d'un mètre, ce qui constitue une baisse significative aux conséquences potentiellement graves. Afin de faire face à cette situation, la JIRAMA a pris la décision de réduire la pression d'eau dirigée vers les centrales hydroélectriques d'Andekaleka, de Mandraka, et d'Antelomita. Cette mesure vise à stabiliser les niveaux d'eau des barrages et à éviter une pénurie énergétique encore plus sévère.

Cependant, elle se traduit inévitablement par une baisse de la production d'électricité, aggravant une situation déjà difficile pour la population. En effet, la saison sèche rime souvent avec une amplification des délestages, et cette année ne fait pas exception. La réduction de la production d'électricité, combinée à un retard dans la livraison de fuel lourd, conduit à des coupures de courant plus fréquentes et prolongées, affectant les activités quotidiennes des habitants de la Capitale et des zones environnantes.
Délestage inévitable
Consciente des désagréments causés par ces délestages, la JIRAMA a anticipé des coupures de courant tournantes, qui devraient durer environ une heure dans différents quartiers de la Capitale entre 13h et 17h. Cette mesure, bien que temporaire, pourrait être prolongée si la situation hydrologique ne s'améliore pas dans les semaines à venir. La JIRAMA a présenté ses excuses aux usagers pour les perturbations attendues, tout en soulignant que ces actions sont nécessaires pour préserver l'approvisionnement énergétique à long terme. Cette crise récurrente met en lumière la vulnérabilité du réseau énergétique malgache face aux variations saisonnières et aux aléas climatiques. La dépendance à l'hydroélectricité, particulièrement sensible aux fluctuations des précipitations, révèle les limites du système actuel.
La JIRAMA et les autorités malgaches sont désormais confrontées à un défi majeur : diversifier les sources d'énergie du pays pour renforcer sa résilience face aux changements climatiques et aux crises énergétiques récurrentes. L'investissement dans des énergies alternatives, telles que le solaire ou l'éolien, apparaît comme une nécessité urgente pour réduire cette dépendance et assurer un approvisionnement énergétique plus stable et durable pour l'avenir. Les habitants d'Antananarivo, déjà éprouvés par les coupures de courant répétées, espèrent que ces initiatives verront rapidement le jour pour alléger le fardeau imposé par une infrastructure énergétique vieillissante et vulnérable.
Hary Rakoto

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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