Publié dans Economie

Filière bovine - La viande malagasy s’exportera bientôt à Mayotte

Publié le dimanche, 17 novembre 2024
Toutes les parties prenantes du projet sont déjà à pied d’œuvre Toutes les parties prenantes du projet sont déjà à pied d’œuvre Crédit photo : fournie

Ambitieux. L’annonce d’un projet de filière bovine durable soutenu par le programme européen INTERREG VI a été effectuée, samedi dernier à Ambohibao dans les locaux du groupe Inviso. Il s’agit de la coopération agroalimentaire entre Madagascar et Mayotte, centrée sur l’approvisionnement en viande bovine de qualité et qui vise à répondre aux besoins croissants de Mayotte tout en dynamisant l’économie malagasy. BOVIMA, acteur clé de cette initiative, s’érige en modèle de modernisation de la chaîne de production.
Historiquement, Mayotte dépend de l’importation de viande en provenance du Brésil et de la Pologne. Cela représente non seulement un coût économique élevé, mais aussi un défi écologique important. Situé à moins d’une heure de vol, Madagascar, se positionne comme une alternative stratégique. BOVIMA, déjà certifiée selon les normes ISO 9001, ISO 22000, HALAL et HACCP, est prête à fournir une viande conforme aux exigences européennes.
Pour Yanish Ismaël, de BOVIMA, cette collaboration est l’aboutissement d’un long processus. "Cela fait depuis 2018 que nous travaillons sur cette coopération", explique-t-il. La volonté de replacer Madagascar sur la carte mondiale de l’exportation de viande est claire. Le premier responsable de BOVIMA insiste sur le potentiel de cette initiative à générer des revenus importants pour le pays, tout en réduisant l’empreinte écologique des importations lointaines de viande vers Mayotte.
Développement local
Par ailleurs, le projet ne se limite pas à la simple exportation. Il vise également à moderniser l’industrie de l’élevage à Madagascar. Des efforts sont déjà déployés pour améliorer la qualité et la traçabilité du cheptel local. A cet effet, des infrastructures sont en développement dans les Régions d’Anôsy et d’Androy, créant des milliers d’emplois pour les populations. "C’est de l’emploi garanti pour des dizaines de milliers de personnes", souligne le responsable de BOVIMA, tout en rappelant l’importance du respect des normes vétérinaires et sanitaires internationales.
Le Conseil départemental de Mayotte, quant à lui, voit dans cette coopération une solution à ses besoins croissants en viande bovine, tout en renforçant ses liens commerciaux avec Madagascar. "Notre objectif est de pouvoir importer les premières productions de viande dans trois ans", affirme son président. Mayotte, étant partie intégrante de l’Union européenne, impose des standards stricts de qualité et de traçabilité, que BOVIMA s’engage à respecter.
BOVIMA, déjà présente sur le marché malagasy, souhaite élargir sa présence tout en garantissant une viande de qualité. Toutefois, Yanish Ismaël souligne un défi majeur : "Nous faisons face à un problème de prix sur le marché local", en raison des normes strictes de traçabilité suivies par l’entreprise. En somme, ce projet ambitieux se veut un catalyseur de développement pour Madagascar et Mayotte, tout en offrant des perspectives de croissance durables pour la filière bovine régionale.
Hary Rakoto


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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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