Publié dans Economie

Consommation - La stabilisation des prix du riz au centre des priorités

Publié le dimanche, 05 janvier 2025

Essentiel pour des millions de Malagasy, le riz voit ses prix s'envoler en ce début d'année 2025. Depuis plusieurs semaines, le coût du riz, qu'il soit local ou importé, ne cesse de grimper dans les épiceries d’Antananarivo. Le Makalioka est désormais vendu à 3 600 ariary le kilo, tandis que le vary gasy oscille entre 3 300 et 3 400 ariary, avec des prix atteignant 3 700 ariary pour certains types de riz de luxe. Les commerçants, que ce soit au centre-ville ou dans les quartiers périphériques, parlent déjà d'une « crise du riz », amplifiée par plusieurs facteurs, à la fois climatiques et logistiques.

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation, David Ralambofiringa a souligné que la protection des consommateurs reste une priorité, avec une attention particulière portée aux spéculations sur les prix. « Afin de contenir cette crise, le ministère a intensifié ses contrôles ainsi que la sensibilisation des acteurs du commerce. Mais aussi, notamment à travers le programme ODOF (Un District, une usine), encourageant les communautés locales à produire davantage de riz et à limiter les importations, lesquelles ont totalisé environ 350 000 tonnes en 2024, contre une production nationale de 4,5 millions de tonnes ». 

Rétention des stocks

Pour tenter de maîtriser cette flambée des prix, le ministère a récemment mis en place une série de mesures. Isidore Razanakoto, directeur général du Commerce, a expliqué que le retard observé dans la première récolte de riz, causé par un déficit pluviométrique, a eu un impact direct sur l’offre. En parallèle, l’état dégradé des routes dans certaines Régions complique la distribution des récoltes, ce qui entraîne une hausse des coûts de transport et, par conséquent, une augmentation des prix à la consommation. Des descentes sur les marchés sont organisées régulièrement par les contrôleurs du commerce, afin de s'assurer que les prix des denrées essentielles, notamment le riz, restent abordables pour les ménages. De plus, la reprise des exportations de riz par l’Inde devrait contribuer à la stabilisation des prix dans les prochains mois, a ajouté le ministère, dans un effort visant à rassurer la population. Cependant, certains commerçants restent sceptiques. Selon eux, la rareté du riz importé et la rétention des stocks par certains producteurs locaux sont des obstacles majeurs qui compliquent leur quotidien. Le défi pour le ministère sera de réussir à équilibrer ses ambitions avec les réalités du terrain, tout en évitant que le riz, aliment central dans la culture malagasy, ne devienne inaccessible pour une grande partie de la population.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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