Publié dans Economie

Secteur numérique - Insuffisance d'ingénieurs à Madagascar

Publié le mercredi, 19 février 2025
Mobilisation collective pour dynamiser l’industrie digitale Mobilisation collective pour dynamiser l’industrie digitale Crédit photo : fournie

La Grande île entre dans une nouvelle ère numérique. Hier, le lancement de Choose Digital Madagascar et du label qualité Excelia a eu lieu à Antaninarenina. Lors de son discours, Stéphanie Delmotte, ministre du Développement numérique, a déclaré que « les prévisions sur l’argent mobile étaient erronées de 3 000%. Aujourd'hui, Madagascar compte plus de 15 millions d’abonnés ». Elle a également souligné que les téléphones sont essentiels de notre quotidien. Cependant, un défi persiste : le manque de compétences numériques. En effet, actuellement,  800 ingénieurs en informatique sont seulement formés chaque année, alors qu'il en faudrait 4 000 pour répondre aux besoins croissants. Pour résoudre ce problème, la ministre a appelé à créer une usine de talents et d’innovation. Cette initiative permettra de produire des idées conformes aux normes internationales et d'améliorer la compétitivité du pays sur le marché numérique. De plus, il est important de noter que le secteur des TIC ne contribue qu’à 2% du PIB malagasy. En comparaison, le Nigéria atteint près de 20%. Par conséquent, il est nécessaire de s’inspirer des réussites de nos voisins africains pour améliorer notre propre situation. 

Mobilisation

Mbolatiana Andriamanantsoa, présidente du Groupement des opérateurs de Télécommunications et des Industries de la communication de Madagascar (GOTICOM), a remercié l'Union européenne pour son soutien par le biais du programme PADEIR. Grâce à ce programme, le pays aspire à devenir une destination pour les services numériques. Selon la présidente du GOTICOM, « trois axes principaux sont au programme. D’abord, le lancement de la marque du pays pour les services numériques. Ensuite, la création d'un label de qualité pour les entreprises. Enfin, un partenariat pour promouvoir les services numériques à l'international ». Dans ce contexte, David Ralambofiringa, ministre de l’Industrie et du Commerce a souligné l’importance de l’unité entre les acteurs du secteur. Il a déclaré que Madagascar peut devenir un centre important pour le numérique. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de se concentrer sur la formation et le développement des compétences. En effet, l’avenir du numérique dépend de notre capacité à collaborer et à innover ensemble. Par ailleurs, le directeur général de l’EDBM a insisté sur l’importance du partenariat public-privé. Sa présence lors de cet événement montre la volonté de l'Etat de promouvoir le secteur numérique. La Grande île possède de nombreux atouts en matière de numérique, et il est essentiel de mobiliser toutes les forces vives du pays. Des projets comme "One Million Coder" visent à former 5 000 jeunes en compétences numériques cette année. Pour ce faire, quatre centres numériques seront ouverts à Antananarivo, Toamasina, Fianarantsoa et Mahajanga. Ces initiatives sont encourageantes pour l'avenir du pays et offrent de nouvelles opportunités pour la jeunesse malagasy.

Carinah Mamilalaina

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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