Malgré cela, le pays amorce une relance solide, portée par une stratégie ambitieuse. Afin de dynamiser son attractivité, Madagascar diversifie ses cibles touristiques. L’Inde, le Rwanda, le Maroc et la Tunisie figurent parmi les nouvelles destinations clés. En parallèle, les marchés européens restent essentiels. Par ailleurs, la Grande île ne se limite plus à ses partenariats avec Emirates. Désormais, elle s’oriente aussi vers les marchés asiatiques, chinois, indiens et coréens. Cette ouverture vise à renforcer l’accessibilité et à augmenter le nombre de visiteurs. En plus de la diversification des marchés, Madagascar veut supprimer la saisonnalité. Aujourd’hui, le pays veut attirer des visiteurs tout au long de l’année. Ainsi, la distinction entre haute et basse saison tend à disparaître.
Récompense
Sandra Ramarolahy, directrice générale du tourisme, confirme cette ambition. « De nombreux efforts sont déjà en cours pour concrétiser cela », précise-t-elle. Cette approche permettrait d’optimiser l’exploitation des infrastructures et de garantir une activité stable pour les professionnels du secteur. Dans cette dynamique, la première édition du Tropic Awards se tiendra le 1ᵉʳ mars à Andohatapenaka. Cet événement a un double objectif. D’une part, il récompensera les acteurs du tourisme. D’autre part, il offrira aux étudiants et aux professionnels un espace d’échange et de réseautage. Le programme inclura des conférences thématiques, des séances de networking et des animations culturelles. La cérémonie de remise des trophées viendra clôturer l’événement. Joceline Andriamiarintsoa, CEO de Tropicom, justifie cette initiative. « Nous avons eu cette idée pour valoriser les efforts des acteurs du tourisme. Ils méritent d’être récompensés, comme dans tous les autres secteurs », explique-t-elle. Avec un renforcement de la connectivité aérienne et l’essor des croisières, l’objectif d’atteindre un million de visiteurs semble à portée de main. Toutefois, des défis subsistent. La DG du secteur en est consciente. « Beaucoup de choses restent à améliorer, mais c’est ensemble que nous y arriverons », assure-t-elle. Cette ambition repose sur une collaboration étroite entre le secteur privé et les autorités.
Carinah Mamilalaina