Publié dans Economie

E-commerce à Madagascar - Essor confirmé et défis à relever

Publié le mercredi, 19 mars 2025
Annonce de la première foire digitale de Madagascar Annonce de la première foire digitale de Madagascar Crédit photo : Carinah

Le commerce en ligne gagne du terrain à Madagascar. De plus en plus de consommateurs optent pour les achats numériques. Cette tendance s’explique par un besoin de praticité et de gain de temps. Ketrika.com est l’une des plateformes qui illustrent cette transformation. Depuis son lancement, il y a huit ans, elle observe une progression constante du nombre d'acheteurs. « Au départ, nous enregistrions cinq acheteurs par jour. Aujourd’hui, ce chiffre atteint au minimum vingt par jour », affirme Katia Andriamamonjy, chef de projet de Ketrika.com. Cette croissance s’est particulièrement renforcée avec la pandémie de Covid-19. En effet, les consommateurs se sont habitués à faire leurs achats en ligne. Lors d'événements majeurs, comme des concerts, le nombre d'acheteurs peut grimper jusqu'à 200 en une seule journée. Au-delà de la facilité d'achat, l’entreprise assure des transactions sécurisées et transparentes. Son organisation repose sur plusieurs départements et une vingtaine d’employés. Malgré les avantages du commerce en ligne, certains consommateurs rencontrent des problèmes. L’un des principaux inconvénients reste la différence entre les produits commandés et ceux livrés. « Je travaille tous les jours et je n’ai pas le temps de faire les courses. J'achète souvent sur Facebook. Parfois, les articles reçus ne correspondent pas à ce que j'avais imaginé. Mais il arrive aussi que je sois satisfaite », explique Liva Rasolo, une mère de famille.

Première foire digitale

Face à cet engouement, Vidy Varotra s'associe à Ketrika.com pour organiser la première foire digitale de Madagascar. L’événement se tiendra du 28 avril au 4 mai 2025. Cette initiative vise à moderniser les foires commerciales traditionnelles. « Vidy Varotra, pionnier des foires de 2006 à 2010, innove avec ce format numérique », déclare Harilala Rakotoarimalala, responsable marketing de Vidy Varotra. Plus de 100 exposants et 3000 articles seront disponibles à prix réduit. L’audience attendue est de 35 000 visiteurs en ligne et 2000 visiteurs en présentiel. Au total, les organisateurs prévoient jusqu'à 42 000 transactions. La foire se déroulera en deux phases distinctes. Du 28 avril au 4 mai, la vente en ligne sera active sur Ketrika.com. Les acheteurs bénéficieront de promotions exclusives, de ventes flash et d'enchères en direct. Le 4 mai, une journée présentielle se tiendra au Novotel. L'événement proposera des expositions, du networking et des démonstrations de produits. « Nous mettrons à disposition 200 ordinateurs connectés pour accompagner les visiteurs dans leurs achats », ajoute Harilala.

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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