Publié dans Economie

Projet Riz Plus et l’Alaotra-Mangoro - Ce dont il va falloir aussi tenir compte …

Publié le jeudi, 03 avril 2025
Le siège du comité de pilotage du projet Riz Plus Le siège du comité de pilotage du projet Riz Plus

Pour ainsi dire : « On » veut que le projet Riz Plus, dans une large mesure, soit « une  Somalac III ». « On » c’est la population de l’Alaotra-Mangoro. En effet, et d’un, dans les documents du projet, Riz Plus entend offrir un mieux sinon un avenir effectivement meilleur à la population grâce à l’aménagement et à la bonne gestion des bassins versants, avec la contribution de la population locale. Et de deux, renforcer et assurer la bonne gestion des infrastructures aux fins de garantir, tout le long de l’année, une bonne irrigation. Et de trois, asseoir une résilience effective à chaque famille paysanne dans son quotidien ; résilience est, également, à instaurer dans la chaîne de valeurs sur laquelle est basée la vie économique des foyers ; et de quatre, la mise en place et la structuration appropriée du projet UGP, et de cinq, la mise en place des mesures en vue des interventions urgentes efficaces …

 « Projet de productivité et de Résilience des moyens de substance ruraux », Riz plus, compte voir la population-cible faire, sincèrement, cause commune avec le projet : c’est l’une des raisons qui amènent le projet faire des dons, en quantité et significatifs aux bénéficiaires : matériels, équipements, semences, intrants … Ce faisant, Riz Plus compte trouver la compréhension et partant la sincérité de toute la population-cible du projet. Précaution exige, le projet entend choisir,  au sens strict du terme,  chaque paysan-partenaire et exige de celui-ci être en sa possession, légalement, d’au moins 0,5ha de rizière exploitée directement par lui depuis au moins deux campagnes. 30 pour cent des bénéficiaires sont nécessairement des femmes. Chaque partenaire du projet est nécessairement membre d’une fédération d’exploitation des réseaux hydrauliques, à l’égard de quoi le monsieur en question doit être régulier pour ce qui est d’obligations requises au sein de la structure.

Dans son chronogramme, Riz Plus compte mettre en œuvre une authentique campagne de collecte d’informations. Ce qui lui permet d’avoir des connaissances étendues sur les personnalités des bénéficiaires. Novembre 2024 à juin 2025, des séries d’ateliers de formation et appuis aux bénéficiaires seront prodigués à l’intention des paysans-membres. Et parallèlement une opération de suivi de ce que sont advenus les équipements offerts est menée. Juillet 2025 verra une opération d’évaluation sur la qualité tandis que la quantité des produits récoltés sera entreprise en vue d’éventuelles corrections dans le chapitre de la préparation de la campagne suivante. Tel est, grosso modo, le calendrier des activités du projet Riz Plus pour le site Alaotra-Mangoro. 

A tout considérer, ce n’est pas uniquement dans la manière générale de procéder que se trouve l’originalité de ce projet Riz Plus financé par la Banque mondiale et l’Union européenne. Le projet commence à produire des semences au centre semencier, archi-connu, d’Anosiboribory qui produit des jeunes plants à repiquer pour le besoin de chaque campagne de sa circonscription au terme duquel le camp change de graines à semer. L’encadreur technique quitte Anosiboribory aussitôt après l’arrachement des premières jeunes plantes d’Anosiboribory et embarque un autre centre semencier dans le même parcours et ainsi de suite.

La logique du projet Riz Plus ne néglige pas la création d’une usine de production locale d’intrants dont le coût élevé fait « tricher » les usagers. En effet, les riziculteurs achètent des engrais chimiques et biologiques, en quantité  bien inférieure par rapport à  ce que la superficie de leurs rizières requiert. On imagine les dégâts immédiats et à terme que telle pratique provoque. Riz Plus mettra en service le centre de fabrication d’engrais, sis dans la banlieue de la Commune de Morarano-chrôme.                                                               

Un cadre du projet nous a appris, par ailleurs, que les plaines de Communes de Fierenana du District de Moramanga et les célèbres Marais de la Commune de Didy, du District d’Ambatondrazaka, bénéficieront  des faveurs du projet Riz Plus !

A tout bien considérer, Riz Plus est promettant pourvu que la partie malagasy honore convenablement ses engagements d’honnêteté et de discipline.

…des problèmes à résoudre

Dans les couloirs, des supputations estiment que le déblocage des fonds n’arrive pas à suivre le calendrier d’activités établi. Les spéculations ne mettent pas le tort sur le compte des bailleurs de fonds. Autres constats : nombreux sont les bénéficiaires qui vendent les intrants et équipements qui leur ont été offerts par le projet. « …Et si l’on les traduit en justice ! » s’insurgent leurs homologues. Qui s’armera de détermination pour s’y mettre ?

Car il y a aussi d’autres actes tout aussi répréhensibles dont les auteurs sont aussi en nombre toujours croissant. A savoir, quand la pluie tarde à fournir suffisamment d’eau, ce qui est fréquent par le temps qui court, ces riziculteurs égoïstes, se donnent le droit d’ouvrir des « prises voleuses », sur le flan du canal principal de distribution d’eau du périmètre, au détriment des autres usagers du canal en question… Une autre initiative tout aussi fautive est celle qui consiste à cultiver, quand l’eau se fait rare, dans le chenal de distribution d’eau…

Autant de débordements fautifs quand bien même les discours, lors des réunions et rencontres, prennent l’allure d’un cours de logique et de morale, n’ont pu en venir à bout ! Et  il y a enfin  un  problème ou plutôt une crainte qui soupçonne que, eu égard l’ininterruption  de projets par lesquels  l’Alaotra- Mangoro , en sa qualité de première productrice de la céréale nationale, a bénéficié,  ferait naître dans l’inconscience de sa population, l’illusion qui fait croire , que  le premier grenier intéresse toujours et  systématiquement les bailleurs quand bien même un projet échoue ! Matière à réflexion pour le comité de pilotage !

Nandrasana

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Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

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