Publié dans Economie

Enquête de conjoncture économique - Les entreprises formelles accusent le coup

Publié le lundi, 12 mai 2025
Les petits commerces sont en perpétuelle souffrance Les petits commerces sont en perpétuelle souffrance Crédit photo : fourni

Malgré les discours officiels souvent optimistes, la réalité économique malagasy demeure inquiétante. Les résultats de l’Enquête de conjoncture économique (ECE) menée par la « Banky Foiben’i Madagasikara » (BFM) en avril 2025 révèlent une baisse significative de l’activité au sein des entreprises formelles au cours du premier trimestre. L’Indicateur synthétique des Activités des Entreprises (IAE) s’établit à -5,1 %, confirmant la tendance baissière anticipée par les opérateurs économiques lors de l’enquête précédente (-6,0 %). Selon la BFM, l’économie nationale s’est contractée de 1,7 % par rapport au dernier trimestre 2024, avant de poursuivre sa chute au deuxième trimestre avec un repli de 0,9 %. Les causes évoquées sont multiples : variations saisonnières liées aux fêtes, conditions climatiques défavorables ou encore instabilité logistique. Mais pour de nombreux chefs d’entreprise, il serait temps d’arrêter de se cacher derrière les aléas saisonniers. « On parle toujours de saison. Mais en vérité, notre problème est structurel », affirme Hanta, gérante d’une PME textile à Antsirabe. « Les charges augmentent, l’accès aux financements est un calvaire, et le pouvoir d’achat des ménages est en chute libre. C’est ça, la vraie réalité du terrain », ajoute-t-elle.

 

Moins vigoureuse

Ce ralentissement généralisé s’accompagne toutefois d’un léger optimisme pour les mois à venir. D’après les anticipations des opérateurs, une reprise modeste serait envisageable à partir du troisième trimestre, même si elle devrait être moins vigoureuse que celle de 2024. Sur le deuxième trimestre, les grandes entreprises se montrent les plus confiantes et s’attendent à une relance plus marquée, suivies par les structures de taille moyenne. Quant aux micros et petites entreprises, elles espèrent au moins faire mieux que les trois premiers mois de l’année. Mais ce regain de confiance reste fragile. « On survit plus qu’on ne vit », soupire un propriétaire d’un petit multiservices à Itaosy. « On veut bien croire à un rebond, mais il faudrait déjà que l’Etat cesse de nous étouffer avec les impôts et qu’il investisse dans les infrastructures de base. Sinon, ce sont toujours les mêmes entrepreneurs qui trinquent », a-t-il renchéri. Alors que les dirigeants se projettent déjà vers 2026, beaucoup d’entrepreneurs attendent des réformes concrètes, loin des promesses creuses. Faute de quoi, l’économie continuera de naviguer à vue, au gré des saisons et des illusions.

 

 

 

 

 

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Editorial

  • Avenir devant
    De la philosophie et un peu de la … morale ! Un septuagénaire se plaisait à ressasser quand il s’adressait devant les jeunes « nous, les personnes âgées, les aînés, notre avenir c’est désormais derrière nous, tandis que vous les jeunes, votre avenir est devant vous ! » Pour les quinquagénaires, les sexagénaires, les septuagénaires encore pour les octogénaires, ils n’ont pas à anticiper ni à projeter pour un avenir. Ce qu’ils n’ont pas pu faire ou réaliser durant leurs années d’activité, on ne peut plus les rattraper pour les années à venir. Sauf, exception pour certains qui confirment d’ailleurs la règle. Les soixante ans passés, les soixante-dix ans vécus et les quatre-vingt ans traversés, si le sort en permet, suffisent largement pour peser lourdement sur l’avenir. On ne peut ne pas ignorer le poids de l’âge. On peut faire semblant de paraître encore jeune mais les signes et les…

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