Publié dans Economie

Direction des douanes - L’IA utilisée dans la gestion des ressources et compétences

Publié le mardi, 17 juin 2025
Ce système, fruit d’une coopération technique avec la douane sud-coréenne, permet une gestion fine des affectations, des actes administratifs, de la formation continue et des performances Ce système, fruit d’une coopération technique avec la douane sud-coréenne, permet une gestion fine des affectations, des actes administratifs, de la formation continue et des performances Crédit photo : DGD

La douane a officiellement tourné une page numérique de son histoire en lançant, hier, au Novotel & Spa Ivandry, son nouveau système d’information des ressources humaines : IKOLO. Acronyme de « Informatika Kolo OLOmbelona », cet outil témoigne d’une volonté claire de replacer l’humain au centre de la performance administrative. Dans un contexte de transformation numérique accélérée, cette initiative marque un tournant dans la gestion des talents et compétences au sein d’un corps de métier longtemps resté prisonnier de ses lourdeurs bureaucratiques. « Reconnaître les décalages entre les besoins réels et nos capacités internes a été le point de départ de profondes remises en question », a souligné Lainkana Zafivanona Ernest, directeur général de la douane. Selon lui, l’administration douanière n’a pas seulement besoin de contrôleurs ou d’agents de saisie, mais aussi de profils variés allant des data scientists aux pilotes de drone, en passant par les spécialistes en IA. Grâce à IKOLO, ces nouveaux métiers peuvent enfin être intégrés, cartographiés, suivis et valorisés dans un cadre structuré et équitable. Ce système, fruit d’une coopération technique avec la douane sud-coréenne, permet une gestion fine des affectations, des actes administratifs, de la formation continue et des performances. A cela s’ajoutent quatre piliers RH déjà finalisés dont un référentiel des emplois, un référentiel des compétences, des descriptifs de postes et un dictionnaire des compétences, tous conformes aux standards internationaux de l’Organisation mondiale des douanes. Un écosystème complet, pensé pour l’efficacité.

 

Levier

Au-delà du simple outil technologique, IKOLO est aussi un levier politique et humain. Il incarne un changement culturel où la compétence, le mérite et la transparence deviennent les nouveaux piliers de la gestion publique. « Un agent bien formé, affecté à un bon poste et disposant d’un bon environnement s’épanouit. Et un agent épanoui, c’est un service public renforcé », insiste encore Lainkana Zafivanona Ernest. Pour Marie Ange Rakotoarisoa, directrice du projet 29 qui chapeaute la réforme, « IKOLO vient concrétiser un travail de fond entamé dès 2019, avec l’accompagnement des partenaires européens, et validé par plusieurs missions d’expertise internationale ». La plateforme numérique ICURU, complémentaire d’IKOLO, a aussi été présentée. Elle assurera la gestion digitalisée des parcours professionnels, avec un tableau de bord RH en temps réel. Bien sûr, tout n’est pas encore parfait : certains syndicats pointent déjà la fracture numérique au sein des agents les plus âgés, ou les risques de centralisation excessive des données. Mais une chose est sûre : l’administration douanière semble enfin sortir du pilotage à vue. 

 

 

 

 

 

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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