Publié dans Economie

Secteur énergétique - Opérationnalisation de l’autorité de régulation de l’électricité 

Publié le dimanche, 14 septembre 2025

Madagascar vient d’opérer un tournant majeur dans son secteur énergétique. L’Office de régulation de l’électricité (ORE) laisse désormais place à l’Autorité de régulation de l’électricité (ARELEC), en application du code de l’électricité adopté en 2018. Plus qu’un simple changement de nom, il s’agit d’une profonde mutation institutionnelle qui consacre l’indépendance de l’organe de régulation. Alors que l’ORE fonctionnait comme un établissement public sous la tutelle du ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, l’ARELEC devient une autorité administrative indépendante, dotée d’une autonomie financière et juridique.

D’après Lova Razafindrakoto, directeur de la législation, « la nouveauté principale est l’autonomie de l’ARELEC : contrairement à l’ORE, elle bénéficie d’un statut qui la place hors de la tutelle ministérielle dans ses décisions techniques et opérationnelles ». La création de cette autorité intervient dans un contexte marqué par la nécessité d’améliorer la gouvernance, d’assurer une meilleure transparence et de renforcer la confiance des consommateurs dans un secteur stratégique pour le développement du pays.

Nouvelles missions

Les prérogatives de l’ARELEC s’étendent bien au-delà de celles de son prédécesseur. Elle est chargée de réguler le marché de l’électricité, de valider les tarifs soumis par les opérateurs, de protéger les droits des usagers, mais aussi de veiller à la qualité des services et des infrastructures. L’Autorité dispose de pouvoirs d’enquête, d’injonction et de sanction, lui permettant d’intervenir rapidement en cas de non-respect des normes. Elle peut également effectuer des contrôles inopinés afin de garantir la sécurité des installations électriques. Cette réforme marque une étape décisive dans la modernisation du cadre juridique du secteur, héritée de la loi de 1999. En plaçant l’ARELEC au cœur de l’équilibre entre l’Etat, les opérateurs et les consommateurs, Madagascar se dote d’un outil institutionnel destiné à renforcer la sécurité énergétique et à améliorer la qualité des services. Mais pour de nombreux foyers encore privés d’électricité, le vrai défi reste de traduire cette réforme en bénéfices tangibles, avec une fourniture plus stable et des tarifs qui correspondent aux réalités économiques du pays.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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