D’après Lova Razafindrakoto, directeur de la législation, « la nouveauté principale est l’autonomie de l’ARELEC : contrairement à l’ORE, elle bénéficie d’un statut qui la place hors de la tutelle ministérielle dans ses décisions techniques et opérationnelles ». La création de cette autorité intervient dans un contexte marqué par la nécessité d’améliorer la gouvernance, d’assurer une meilleure transparence et de renforcer la confiance des consommateurs dans un secteur stratégique pour le développement du pays.
Nouvelles missions
Les prérogatives de l’ARELEC s’étendent bien au-delà de celles de son prédécesseur. Elle est chargée de réguler le marché de l’électricité, de valider les tarifs soumis par les opérateurs, de protéger les droits des usagers, mais aussi de veiller à la qualité des services et des infrastructures. L’Autorité dispose de pouvoirs d’enquête, d’injonction et de sanction, lui permettant d’intervenir rapidement en cas de non-respect des normes. Elle peut également effectuer des contrôles inopinés afin de garantir la sécurité des installations électriques. Cette réforme marque une étape décisive dans la modernisation du cadre juridique du secteur, héritée de la loi de 1999. En plaçant l’ARELEC au cœur de l’équilibre entre l’Etat, les opérateurs et les consommateurs, Madagascar se dote d’un outil institutionnel destiné à renforcer la sécurité énergétique et à améliorer la qualité des services. Mais pour de nombreux foyers encore privés d’électricité, le vrai défi reste de traduire cette réforme en bénéfices tangibles, avec une fourniture plus stable et des tarifs qui correspondent aux réalités économiques du pays.