« L’économie réelle doit être écoutée avant toute réforme budgétaire », a déclaré un entrepreneur du secteur industriel. Ces organisations rappellent que la stabilité politique et la sécurité des investissements sont essentielles pour restaurer la confiance des partenaires étrangers. Elles appellent également à un apaisement social, estimant que les manifestations répétées et les incertitudes risquent de fragiliser davantage un climat d’affaires déjà précaire.
Priorité recentrée
Les représentants du secteur privé proposent de recentrer la loi de Finances sur trois objectifs majeurs comme redonner confiance aux investisseurs, intégrer les impacts de la crise dans les prévisions économiques et relancer les secteurs productifs, notamment l’industrie, l’agriculture et le tourisme. Le dernier DPP, organisé en juillet, avait permis de définir des priorités communes avec les autorités, mais la donne a changé depuis. Pour plusieurs chefs d’entreprise, les nouvelles contraintes économiques exigent une refonte des propositions fiscales initiales. « Les petites structures ne tiendront pas si la fiscalité reste aussi rigide », avertit un responsable de PME. Les opérateurs appellent ainsi à une concertation sincère entre l’Etat, les acteurs économiques et la société civile afin d’élaborer une politique budgétaire plus cohérente avec la réalité du terrain. Quelques fautes de coordination subsistent, mais l’essentiel est clair : sans dialogue, pas de relance durable.