Publié dans Economie

Madagascar Airlines - Thierry de Bailleul démissionne

Publié le mercredi, 15 octobre 2025
Thierry de Bailleul, DG de Madagascar Airlines Thierry de Bailleul, DG de Madagascar Airlines Crédit photo : fournie

Thierry de Bailleul, directeur général de Madagascar Airlines, a annoncé sa démission hier. Cette décision fait suite à un ultimatum lancé par le personnel. Les employés exigeaient le départ immédiat du DG et de tous les consultants étrangers. La date limite était fixée au 17 octobre à midi. Passé ce délai, ils prévoyaient de ne plus suivre aucun ordre de la direction actuelle. Une direction collégiale devait alors prendre le relais. Selon Thierry de Bailleul dans une lettre. Ce climat de défiance rendait la poursuite de sa mission impossible. « Je ne peux, ni moralement ni professionnellement, diriger une entreprise dans laquelle une partie du personnel conteste publiquement l’autorité légitime de sa direction générale », a-t-il expliqué. Depuis dix-huit mois, le DG et son équipe ont mené un combat exigeant pour redresser la compagnie. « Grâce à ces efforts, la capacité offerte a progressé de 66% en moins de deux ans. De plus, la ponctualité sur l’ensemble de 2025 a atteint 80%. Par ailleurs, la digitalisation de l’entreprise est désormais très avancée. La flotte d’ATR 72 s’est renforcée et la confiance des loueurs a été regagnée. Enfin, les pertes se sont réduites trimestre après trimestre, et un retour à l’équilibre semblait réaliste », a-t-il ajouté.

 

Difficultés

Thierry de Bailleul est arrivé fin 2022. Son mandat devait initialement se terminer le 30 juillet 2025, mais il a été reconduit fin août. Selon les autorités à cette époque, « cette prolongation visait à assurer la continuité du plan stratégique « Phenix 2030 », soutenu par la Banque mondiale. Le plan prévoit de moderniser la flotte, d’améliorer la gestion digitale et de repenser la stratégie commerciale ». Pour soutenir le redressement, la Banque mondiale a alloué 65 millions de dollars. Sur cette somme, 25 millions sont déjà disponibles. Par ailleurs, 80 millions supplémentaires sont en cours de négociation, dont la moitié pour Madagascar Airlines et l’autre moitié pour les infrastructures aéronautiques. Pourtant, malgré ces résultats, la situation sociale est devenue intenable. M.Bailleul a donc choisi de se retirer pour préserver l’entreprise, ses salariés et sa crédibilité auprès des partenaires internationaux, notamment la Banque mondiale. Ce dernier propose au Comité exécutif d’assurer collégialement la continuité opérationnelle. « Cette mesure vise à éviter toute rupture dans le pilotage des opérations en attendant les décisions du Conseil d’administration », a-t-il conclu.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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