Publié dans Economie

Risque pour les investisseurs - Madagascar au rang des nations les plus vulnérables

Publié le jeudi, 23 octobre 2025
Ces résultats placent Madagascar dans la « moyenne inférieure » Ces résultats placent Madagascar dans la « moyenne inférieure » Crédit photo : Archives

Dans son rapport Global Investment Risk and Resilience Index 2025, réalisé par Henley & Partners en partenariat avec AlphaGeo, Madagascar est classé parmi les nations les plus vulnérables du monde à l’investissement, avec un score de risque total de 45,73 / 100 et un score de résilience de 33,97 / 100, au rang de 196e sur 216 pays évalués. Dans cette méthodologie, un score de risque plus faible signifie une stabilité plus forte, tandis qu’un score de résilience plus élevé traduit une meilleure capacité d’un pays à se remettre de chocs macro-économiques, politiques ou climatiques. Ces résultats placent Madagascar dans la « moyenne inférieure » au sein du continent africain, soulignant des défis économiques structurels persistants.

Malgré des atouts comme son potentiel agricole, minier ou touristique, Madagascar reste lourdement pénalisé par des faiblesses institutionnelles, un déficit d’infrastructures, et une forte dépendance vis-à-vis de l’agriculture et des matières premières. Ces fragilités augmentent son exposition aux risques externes tels que les fluctuations des marchés, les changements climatiques et les perturbations de chaînes logistiques. Un investisseur étranger pourrait donc considérer que « l’opportunité existe, mais l’environnement exige prudence ». Comme le résume un entrepreneur du secteur privé local : « Nous voyons l’intérêt des capitaux étrangers, mais le terrain reste incertain ». De fait, l’indice établit que pour attirer davantage d’investissements directs étrangers, Madagascar devra renforcer ses garanties juridiques et politiques, améliorer la transparence et consolider son climat des affaires. 

 

Signal d’alerte

 

Par conséquent, les implications pour l’économie sont multiples. D’une part, le classement fonctionne comme un signal d’alerte : il invite les autorités à accélérer les réformes structurelles, à moderniser leurs infrastructures et à favoriser la diversification économique. Comme le souligne un expert « Il ne s’agit plus seulement de produire davantage, mais de bâtir une structure qui résiste aux chocs ». D’autre part, il ouvre un levier d’action : en améliorant la capacité de résilience, via une meilleure gouvernance, un soutien à l’innovation, des investissements dans les secteurs de l’énergie, du tourisme et des infrastructures, Madagascar pourrait progressivement améliorer son image auprès des investisseurs internationaux et évoluer vers un classement plus favorable. Le pays devrait notamment veiller à étoffer sa base industrielle, réduire la dépendance à l’agriculture, et renforcer la gestion de ses ressources naturelles. En résumé, le rapport ne se contente pas de pointer les vulnérabilités : il montre aussi un potentiel d’amélioration, pourvu que les mesures adéquates soient prises. Le défi est désormais de transformer ces chiffres en une dynamique concrète de confiance, de développement durable et de croissance inclusive pour la Grande île.

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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