Publié dans Economie

Transport aérien - Madagascar Airlines confirme l’avancée de son plan de redressement

Publié le dimanche, 09 novembre 2025

En fin de semaine dernière, Madagascar Airlines a tenu à préciser l’avancée de son plan de redressement, confirmant le bon déroulement des mesures engagées depuis la réorganisation de la compagnie nationale. Cette communication, saluée par le Gouvernement et les partenaires techniques, intervient dans un contexte où le transport aérien joue un rôle essentiel pour la connectivité du territoire et la relance économique du pays. Face à une dette estimée à près de 100 millions de dollars, issue principalement de la période d’Air Madagascar et aggravée par la pandémie de Covid-19, l’Etat a choisi de créer Madagascar Airlines afin de garantir la continuité du service public aérien.

Cette restructuration s’accompagne d’une gouvernance rénovée, conforme aux standards internationaux, notamment par la mise en place de comités d’audit, de rémunération et de stratégie. Soutenue par la Banque mondiale, qui a déjà mobilisé 25 millions de dollars et promet un financement supplémentaire de 40 millions, la compagnie bénéficie d’un appui institutionnel solide pour assurer sa stabilité financière et opérationnelle. « Nous avons besoin d’un pavillon national fort, sûr et compétitif », a déclaré un représentant du ministère des Transports, soulignant la dimension stratégique du secteur aérien pour le développement régional et touristique. La compagnie poursuit également la modernisation de sa flotte, avec l’acquisition d’un deuxième ATR 72 en 2025 et un objectif de sept appareils d’ici 2026, afin d’optimiser les dessertes régionales et réduire les coûts d’exploitation.

Engagement

Dans le même temps, Madagascar Airlines assure que ses engagements sociaux et financiers sont tenus. Les dettes envers la CNAPS et d’autres créanciers sont intégrées dans un plan d’apurement supervisé par l’Etat, tandis que la vente de deux Airbus A340 s’est faite par appel d’offres public sous contrôle judiciaire. Un employé de la compagnie confie que « l’intégration des dettes au capital et la mise en place d’une gouvernance plus stricte sont indispensables pour repartir sur de bonnes bases ». Du côté des acteurs économiques, la relance du pavillon national suscite autant d’espoirs que de prudence. Pour les professionnels du tourisme, le retour d’une compagnie nationale stable est vital pour améliorer la desserte des zones touristiques et renforcer la visibilité de la destination Madagascar. « Même si la compagnie est relancée, tout dépendra aussi de la qualité des pistes et de la fiabilité des vols », remarque un agent de voyage basé à Nosy Be. Le Gouvernement, de son côté, affirme que 80 % des conditions exigées par la Banque mondiale ont déjà été remplies et que le reste le sera d’ici la fin du mois. Si la compagnie parvient à atteindre un résultat d’exploitation positif cette année, ce serait une première depuis de nombreuses années et un signe encourageant pour tout le secteur aérien national. Dans le cas contraire, le défi restera entier pour faire de Madagascar Airlines un levier durable de connectivité, de croissance et de fierté nationale.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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