Publié dans Economie

Ressources endémiques - La faune et flore malagasy brillent ailleurs

Publié le jeudi, 25 avril 2019

Nos richesses, les autres en prennent soin. Il y a quelques jours, une presse francophone a publié qu’un baobab de Madagascar grandit à Dubaï. Selon les informations publiées, Dubaï possèdera plus de baobabs que notre pays dans dix ans. A titre de rappel, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a lancé une campagne de sensibilisation l’année dernière pour la protection de « Menabe Antimena », connu pour la célèbre Allée des Baobabs. L’alerte a été donné car 7 % de l’aire protégé de Morondava a disparu en seulement une année.

Ce site touristique est de temps en temps victime de plusieurs incendies. Selon le rapport du WWF, 99 pousses de baobab parmi les 220 plants sont détruites à cause d’un incendie en 2012. Alors que les constats montrent que les jeunes baobabs ne poussent plus dans le pays depuis quatre siècles. L’arbre emblématique de l’île est ainsi menacé d’extinction.

Parallèlement à cela, les lémuriens sont également menacés de disparition. Ainsi, une américaine est parvenue à domestiquer un lémurien de Madagascar. Elle a d’ailleurs rapporté sur son compte Facebook que la vente de cette espèce reste légale dans le territoire américain. Néanmoins, le milliardaire américain, Richard Branson, propriétaire de la société Virgin, a dédié son île Mosquito pour protéger uniquement les lémuriens depuis 2011. En effet, ces animaux sont classés dans la liste rouge des espèces menacées d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Ils vivent exclusivement à Madagascar mais la déforestation dans le pays a réduit leur habitat naturel. En plus de cela, les braconniers malagasy  les chassent pour les vendre et les consommer. D’ailleurs, des restaurants situés sur les routes nationales proposent des brochettes de lémuriens dans leur menu. Actuellement, il ne reste plus que quelques espèces survivantes à Madagascar, entre autres des Lémur Cata.

Des Malagasy haussent le ton face à cette exportation illicite des ressources de Madagascar dans d’autres continents. Pourtant, certains ne sont pas en mesure de les protéger comme il se doit, comme l’atteste les cris lancés presque quotidiennement par les environnementalistes nationaux et internationaux et relayés par la presse locale. La faune et flore de Madagascar qui brillent ailleurs, c’est un mal pour un bien !

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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