Publié dans Economie

Enfants en conflits avec la loi - Plus de 300 mineurs sous liberté surveillée

Publié le jeudi, 20 juin 2019

Effective dans deux Tribunaux depuis juin 2018. La liberté surveillée (LS) fait partie des mesures et peines alternatives initiées par le ministère de la Justice, en collaboration avec divers partenaires. C’est un projet pilote lancé en 2014, mais la Loi 2016-018 confirme son officialisation depuis août 2016. Cette obligation judiciaire s’applique aux mineurs détenus, déjà condamnés ou encore prévenus. Selon les statistiques émanant de l’association ‘‘Grandir Dignement’’, plus de 300 enfants en conflit avec la loi en ont bénéficié entre 2014 et 2019, dont la majorité se trouve à Antananarivo. Actuellement, 76 jeunes détenus âgés entre 13 et 18 ans sont sous LS, suivis aux Tribunaux de première instance d’Anosy et d’Antsiranana. « Les profils des bénéficiaires de cette mesure, constitués de prévenus à 95% et de condamnés à 5%, sont diversifiés. La plupart d’entre eux ont été incarcérés suite à des vols simples tandis que d’autres sont épinglés à cause de violences contre des personnes ou encore par d’autres infractions, dont la drogue », avance Arthur Bourgogne, assistant de coordination auprès de  ‘‘Grandir Dignement’’. « Les mineurs de sexe féminin font partie des bénéficiaires d’autant plus qu’elles sont incarcérées avec les adultes dans la maison centrale », ajoute ce responsable.


Extension en vue
La liberté surveillée constitue un gage pour le respect des droits des enfants. Avec un taux de 0% de récidive, son application enregistre très peu d’échec. De plus, les coûts de fonctionnement restent limités puisque les enfants bénéficiaires sont maintenus dans leurs familles et que les dépenses sont orientées vers la réinsertion. « Il s’agit d’une réponse aux besoins rencontrés par la Justice des mineurs malagasy. La liberté surveillée allège la surpopulation carcérale, due notamment à la détention préventive », expose Marion Giraud, juriste chargée du suivi juridique et de plaidoyer auprès de ‘‘Grandir Dignement’’. Avec ces résultats, le ministère de la Justice et ses partenaires envisagent de passer à l’extension de l’application de la LS dans d’autres juridictions. Antsirabe, Toamasina et Mahajanga en seront concernées à partir de cette année, selon les informations recueillies. Pour information, la validation de la liberté surveillée se fait cas par cas, à partir du constat et de la proposition d’un Juge des enfants. Ce dernier fait appel au coordonnateur de la LS, qui se charge ensuite de l’entretien et des enquêtes auprès de l’enfant concerné. Une fois cette obligation judiciaire validée, un travailleur social référent se charge du suivi permanent de l’enfant et de la communication régulière avec le Juge, avant de dresser un rapport-bilan à la fin de la mesure.
 Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Caravane médicale - Plus de 275000 bénéficiaires en cinq ans
  • Actu-brèves
  • Porte-parole du Gouvernement - Pas de troisième mandat à l’ordre du jour actuel du Président
  • Propagation de fausses nouvelles - Un acte de kidnapping à Saririaky, la rumeur d'une répression démentie
  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Aveu d’impuissance ?
    L’ancien parti au pouvoir Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM) boycotte les sénatoriales prévu pour le 11 décembre 2025. Suite à la proposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), après la validation de la Haute Cour institutionnelle (HCC) et suite à la confirmation du Gouvernement, la date du 11 décembre des sénatoriales est désormais retenue et officielle. En fait, le coup d’envoi est lancé ! On garde toujours fraîche dans les mémoires la toute puissance de la formation politique, HVM, soutenant le régime politique dirigé par Hery Martial Rakotoarimanana Rajaonarimampianina de 2013 à 2018. Le rouleau compresseur du parti ne laissait aucune chance à toute forme ou force politique voulant barrer la route ou du moins le rivaliser ou encore semer le trouble sur la marche royale du régime Bleu. Mais, dès le départ, le régime de Rajaonarimampianina et la clique qui l’entoure furent plombés par un handicap sévère…

A bout portant

AutoDiff