Publié dans Economie

Prêts et crédits - Les souscripteurs obligés de vendre leurs biens

Publié le vendredi, 21 juin 2019

Par méconnaissance ! Les souscripteurs aux prêts et aux crédits auprès des institutions financières que ce soient les banques ou les IMF (Institutions de microfinances) sont actuellement obligés de vendre leurs biens pour pouvoir rembourser leurs emprunts. Ils hypothèquent notamment leurs biens immobiliers comme une maison, un terrain mais aussi des rizières, pour garantir leurs emprunts en cas de non-remboursement. « Les chiffres ne sont pas clairement définis. En tout cas, chaque semaine, au minimum, nous devons mettre en vente une propriété aux enchères pour ensuite pouvoir rembourser des emprunts. Il faut noter que la principale cause est le manque d'informations en leur possession, outre la mauvaise gestion de l'argent ou l'usage de celui-ci pour d'autres raisons différentes de l'objet initial de l'emprunt. Certains ne connaissent pas vraiment les détails du contrat entre eux et les prêteurs d'argent.

Un manque d'informations générant ainsi une incompréhension de leur devoir envers ce contrat, ce qui finit par la mise en vente de leurs biens », explique Rija Razanadrakoto, président de la Chambre nationale des notaires de Madagascar, hier, lors de l'ouverture de l'atelier porté sur « l'efficacité de la procédure de saisie immobilière à la suite des actes d'hypothèques notariés », au DLC (Development learning center) à Anosy.  Pourtant, les emprunteurs peuvent et doivent faire appel à un notaire dans ce genre de contrat. « Effectivement, notre rôle reste encore méconnu du grand public alors qu'il est primordial, en amont, dans la préservation des intérêts de l'emprunteur et en aval, dans le remboursement de l'argent des institutions », remarque-t-il.

Faire connaître

Pour remédier à cela, la Chambre nationale des notaires de Madagascar avec l'appui du ministère de la Justice ont organisé un atelier d'informations et d'échanges réunissant les différentes parties prenantes telles que les institutions financières, les notaires, les huissiers mais aussi les magistrats et les membres de la société civile. « Le nombre de personnes utilisant les services de microfinances est en perpétuelle hausse. De ce fait, nous devons fournir un environnement juridique favorable pouvant freiner ce développement. Cet atelier vise alors à faire connaître l'importance de faire appel à un notaire mais aussi de voir si le statut de notariat à Madagascar se conforme à la réalité des choses. Il pourra ainsi aboutir sur la modification de quelques points de ce statut afin de veiller aux intérêts de chacun », précise Maharo Rakotoarison, directeur de l'administration des juridictions au sein du ministère de la Justice. Ainsi, avec les bonnes conditions, la rentabilité du secteur bancaire pourra contribuer au développement de l'économie du pays.

Rova Randria

Fil infos

  • Déstabilisation à la JIRAMA - Une minorité tire les ficelles 
  • Service foncier - L’obtention du certificat de situation juridique presque instantanée
  • Huile impropre à la consommation - La traçabilité de "Roots" confirmée
  • Actu-brèves
  • Conseil des ministres décentralisé - Cap sur l’île Sainte-Marie
  • Stade Barea - Homologation, aux calendes grecques
  • ACTU-BREVES
  • Coliseum de Fianarantsoa - Un projet présidentiel devenu réalité  
  • Système d’identification des personnes - L’Assemblée et le Sénat valident la réforme  
  • Atteinte à la sûreté publique - Le colonel R. Patrick condamné à 20 ans de travaux forcés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Noble cause
    Madagasikara persiste et signe! La Grande île maintient sa position inébranlable et non négociable relative à sa souveraineté sur les îles Eparses. Il s’agit d’une légitime voire une noble cause. En effet, les îles Ampela (Europa), Bedimaky (Bassa da India), Sambatra (Glorieuses), Loza (Tromelin) et Kely (Juan de Nova) appartiennent intrinsèquement au territoire de la République malagasy. La Grande île reste fidèle, jusqu’au bout, à sa position qu’elle a défendue sur la tribune des Nations unies. L’assemblée générale approuva par deux reprises, deux résolutions de 1979 et 1980, l’appartenance des îles Eparses dans le giron du territoire malagasy. Des résolutions non contraignantes mais, tout de même, demandent à la France d’engager la négociation pour les procédures de restitution avec le Gouvernement malagasy.

A bout portant

AutoDiff