Publié dans Economie

Projet QMM à Taolagnaro - Une troisième recapitalisation inquiétante

Publié le jeudi, 21 novembre 2019

Le doute s’installe. La société Rio Tinto qui mène le projet Qit Madagascar Minerais (QMM) envisage d’augmenter son capital. Depuis ses vingt et une années d’implantation à Madagascar, l’entreprise a procédé deux fois à la recapitalisation. « Cette situation semble illogique puisque Madagascar met à leur disposition les ressources naturelles », avance le ministre des Mines et des Ressources stratégiques Fidiniavo Ravokatra, hier, dans son bureau à Ampandrianomby. D’après l’état financier de QMM en 2016, l’entreprise se déclare en difficulté, raison pour laquelle il faut encore une fois procéder à cette recapitalisation. Si un tel cas se produit, l’Etat risque de débourser plus d’argent pour servir de fonds. « Le Gouvernement malagasy détient 20% des actions de cette exploitation. En 2012 et 2015, l’entreprise a procédé à une recapitalisation à deux reprises. En tant qu’actionnaire, l’Etat malagasy a dû verser 77 millions de dollars. Si cette troisieme recapitalisation a lieu, l’Etat malagasy  va payer 16 millions de dollars. Dans le cas où le Gouvernement ne dispose pas cette somme, elle empruntera à Rio Tinto à titre de dette», explique le numéro un du département. Selon la loi 2003-06 sur les sociétés commerciales, cette recapitalisation a lieu deux ans après constatation c'est-à-dire avant la fin de l’année.

Pour mieux analyser la situation, le Gouvernement a pris une disposition en Conseil des ministres mercredi dernier. Dorénavant, l’Etat effectue un audit des comptes, des investissements et de la gestion de la société QMM. Mais cela ne signifie pas pour autant l’arrêt du projet. Dans la foulée, le ministre a tenu à rassurer les investisseurs directs étrangers que cette mesure a été prise pour défendre et améliorer le climat des investissements à Madagascar tout en primant l’intérêt de la population qui abrite les richesses minières et l’Etat pour les redevances issues de ces ressources.
Recueillis par Solange Heriniaina

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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