A cet effet, les opérateurs économiques ont remis sur la table de discussion la normalisation des produits. « On nous bloque toujours au niveau de la normalisation des produits, alors que les normes sont déjà respectés », avance Amiraly Hassim, président du Syndicat des industries à Madagascar. « On reproche souvent aux produits des petites et moyennes entreprises (PME) œuvrant dans le secteur textile d’être de mauvaise qualité. Pourtant, nous rencontrons des difficultés dans la recherche des matières premières. Il n’y a presque plus de filature ni de coton dans le pays. Pourtant, les PME n’auront jamais les moyens d’importer par conteneur ces produits de base », évoque Rivo Rakotondrasanjy, président de l’Alliance pour l’industrialisation durable à Madagascar. Mais cela ne signifie pas pour autant que Madagascar ne va pas profiter de cette opportunité, étant donné que le pays possède des ressources humaines et naturelles.
Le programme-pays de l’ONUDI favorise déjà l’émergence industrielle. Son lancement officiel s’est tenu dans la même journée. « Nous allons mobiliser un fonds de 35 millions de dollars dans ce programme-pays pour mettre en œuvre l’agenda 2030 et favoriser l’émergence industrielle. L’existence d’un tel document est très important dans la mesure où l’on peut harmoniser les actions au niveau du secteur privé celui public », explique Lantosoa Rakotomalala, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat.
Solange Heriniaina