Publié dans Economie

Secteur minier - Une nouvelle règle de jeu à compter de cette année

Publié le vendredi, 24 janvier 2020

Un grand changement. Le Gouvernement entame des réformes dans le secteur minier pour que celui-ci soit un pilier pour le développement de Madagascar. A compter de cette année, les retombées économiques palpables priment pour l’Etat. « Nous procédons à plusieurs réformes, à commencer par celle du Code miner. Pour cela, il faut que l’Etat, la population locale et les entreprises elle-mêmes gagnent tous des intérêts dans l’exploitation de nos sous-sols. Jusqu’à ce jour et malgré les grands investissements dans le domaine de l’industrie extractive, les zones d’exploitation et la population environnante restent pauvres. Cependant, nos richesses minières sont épuisables et non renouvelables », explique Ntsay Christian, le chef du Gouvernement. Une consultation nationale a déjà débuté en décembre dernier. Elle se poursuivra encore cette année avant l’adoption définitive de ladite loi.
Par ailleurs, le Gouvernement envisage de maîtriser toutes les chaînes de valeur du secteur aurifère à partir de l’exploitation jusqu’à l’exportation et la vente. C’est une raison pour laquelle on a créé la Centrale de l’or. « Les petits exploitants vendent directement les produits tirés de la mine dans leur état brut, sans savoir leur valeur réelle. La Centrale de l’or se chargera ainsi de la transformation de l’or et de sa vente. Toutes les exportations passent désormais par cet organisme. La Banque centrale y achètera également de l’or si elle souhaite consolider les réserves d’or », annonce le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Fidiniavo Ravokatra. Effectivement, le ministère de tutelle recense seulement 2 tonnes d’or exporté alors qu’en réalité, Madagascar en exporte au total 20 tonnes chaque année. Dans ce cas, une cinquantaine de comptoirs de l’or seront mis en place dans toute l’île afin de faciliter la traçabilité des produits. Avant juin 2020, quatre Régions vont également bénéficier d’unité de fonderie, notamment Maevatanàna, Dabolava, Betsiaka et Mananajary. En parallèle, le Gouvernement formalisera environ 200 000 orpailleurs d’ici le mois de décembre prochain.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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