Publié dans Economie

Redressement d’Air Madagascar - Un nouveau business plan prêt à l’emploi

Publié le jeudi, 27 février 2020

Nouvel objectif. Le plan de redressement de la compagnie aérienne nationale malagasy, « Alefa 2027 » élaboré avec Air Austral n’a pas eu l’effet escompté. En trois ans, aucun changement positif n’a été constaté au niveau d’Air Madagascar. La situation n’a pas vraiment évolué depuis. Le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie a ainsi établi un plan de « secours » pour remédier à cette situation et rendre effectif le redressement de notre compagnie aérienne. « Cette stratégie se déroule notamment en plusieurs étapes. En premier lieu, nous devons régler dans les plus brefs délais la sortie ou du moins la réduction des parts d’Air Austral dans le capital d’Air Madagascar. Ensuite, nous mettrons en place une nouvelle équipe de direction. Notre compagnie possède de nombreux experts.

Mais ce dont nous avons besoin actuellement ce sont des personnes ayant une habilité dans le domaine de la gestion. Et enfin, nous mettrons en oeuvre le nouveau plan d’affaires que nous avons élaboré depuis le mois de novembre 2019. Etudié au peigne fin, ce nouveau plan devrait permettre à la compagnie de retrouver son équilibre d’ici deux ans. A partir de mois de janvier 2022, elle ne devrait plus enregistrer de pertes » s’est enthousiasmé Joël Randriamandranto, ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, hier, à Anosy, en marge d’une rencontre avec la presse. 

Recapitalisation 

Comme le plan de redressement avec Air Austral n’a pas porté ses fruits. L’Etat a donc décidé de réagir pour trouver d’autres alternatives. L’élaboration de ce nouveau plan d’affaires s’est ainsi faite à travers la consultation de nombreux experts. « Mais la recapitalisation reste inévitable pour pouvoir assurer ce redressement. Et Air Austral nous a bien fait comprendre qu’elle n’a pas les moyens financiers pour cela. Nous devons ainsi trouver d’autres alternatives », rajoute-t-il. 

Pour atteindre cet objectif de zéro perte, le nouveau plan d’affaires mise alors sur l’ouverture sur de nouveaux marchés comme l’Inde mais aussi l’Europe de l’Est. « L’essentiel pour nous c’est d’ouvrir la ligne. Ce qui fait que des nouvelles collaborations avec d’autres compagnies aériennes pourront naître », précise le ministre. Le renforcement de la flotte avec l’acquisition de nouveaux appareils figure aussi parmi les priorités. La mise en œuvre de ce nouveau plan doit encore attendre la fin des négociations avec Air Austral. « Le principal dilemme concerne aujourd’hui la valeur des actions. Mais les discussions devront finir d’ici peu », conclut Joël Randriamandranto. 

Toutefois, la question des deux Airbus A340-300, sujets de litige avec Air France au cours de l’année dernière, n’a pas été abordée. Air Madagascar se retrouve encore aujourd’hui à payer 46 millions de dollars à Air France pour l’achat de ces deux appareils. Une épée de Damoclès sur les comptes de la compagnie aérienne malagasy, surtout qu’Air Madagascar se doit encore de payer les frais de réparation de ces deux appareils. Il faut qu’Air Madagascar se débarrasse de toutes ses anciennes charges pour pouvoir se remettre sur les rails. 

Rova Randria 

 

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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