Notons que les déchets produits par la ville atteignent près de 15 à 20 camions par jour », a expliqué Baomiavotse Vahinala Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable, à l’occasion d’une descente sur le site pour constater de visu l’évolution des travaux de construction. « En tout cas, d’ici la fin de l’année, deux villes pilotes viendront s’ajouter à Toamasina. Cependant, les usines ne seront pas semblabes. Elles se spécialiseront selon les besoins de chaque ville », ajoute-t-elle.
Cette nouvelle usine devra fonctionner avant la fin de l’année, offrant l’opportunité aux jeunes d’entrer dans le monde du métier de l’environnement. A partir de là, elle tournera quotidiennement pendant près de huit heures par jour, permettant ainsi la production de 15 tonnes de charbon et de sachets écologiques. « Ce charbon sera distribué dans les 138 Fokontany situés dans la Commune urbaine de Toamasina. Ainsi, l’exploitation des forêts de l’Est diminuera considérablement, sachant que cette production pourra amplement couvrir les besoins en charbon de la population de la zone », précise un responsable au niveau du ministère.
Ainsi, l’assainissement de la ville de Toamasina sera facilité. La propreté pourra être maintenue et les impacts du changement climatique seront particulièrement réduits. A noter que les déchets seront triés en trois catégories avant d’être acheminés à l’usine, à savoir les déchets en plastique, les morceaux de verre et toutes autres matières comme les papiers, les métaux ou autres. Ainsi, Toamasina servira comme exemple en matière de gestion des déchets. Toutefois, la ministre a tenu à rappeler que « la gestion des déchets incombe à tous citoyens respectueux de l’environnement. Il s’agit d’un grand pas vers le concept "villes durables". Chaque ménage peut trier ses déchets avant de les jeter dans les poubelles prévues à cet effet ». Nous avons encore du chemin à faire.
Rova Randria