Des mesures d’urgence pour soutenir les entreprises. La crise sanitaire touche principalement le secteur du tourisme et les entreprises franches. Les opérateurs dans ces domaines sont actuellement contraints de recourir au chômage technique de leurs employés. Suite à une rencontre avec le secteur privé, le Gouvernement a pris plusieurs mesures économiques et fiscales, mardi dernier. Comme il a été convenu lors de cette réunion, le paiement des charges sociales sera suspendu. La société peut recourir au délai de paiement à l’amiable, notamment le règlement de la cotisation de sécurité sociale due pour le premier et le deuxième trimestre de cette année.
Il faut savoir que des obligations sociales s’imposent à l’employeur dès l’embauche d’un employé. Il s’agit de son affiliation à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) et aux services médicaux inter-entreprises afin de couvrir la maladie ou la maternité des employés. Par ailleurs, les salariés bénéficient d’une indemnité mensuelle dans le cadre du plan social d’urgence Sociale instauré, tel qu’a été annoncé par le Président de la République. A noter que ces décisions ont été prises pour permettre aux entreprises de mieux organiser leur trésorerie. Etant donné qu’il faut valoriser la monnaie nationale malgré le contexte économique, le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato lève les pénalités pour ceux qui rapatrient leurs devises à 80 %.
Outre le report du paiement des impôts, le ministre de tutelle a également annoncé d’autres dispositions fiscales. Le Fisc réduit et exonère les dépenses sociales complémentaires engagées dans la lutte contre le coronavirus. Par ailleurs, l’institution lève tous les contrôles fiscaux pour les entreprises qui font des efforts afin de poursuivre leurs activités, et cela en dépit des difficultés que nous rencontrons aujourd’hui.
Solange Heriniaina