Mais selon les économistes les plus pointus, ni la Grande Dépression de 1929 et celle de la pire récession de 2008 n’ont pas atteint le niveau de destruction que les pires conséquences de la pandémie du nouveau coronavirus, Covid-19.
Au stade où nous sommes, l’économie américaine, étant la première dans le domaine au monde, chancelle, due aux effets délétères de ce terrible virus qui tue, sans autre forme de procès et sans distinction de couleur ni de religion ni de rang social alors que la pandémie n’a pas encore dit son dernier mot. De même la puissante économie de l’Europe surtout occidentale (l’Italie, l’Espagne, la France et l’Angleterre) suffoque et s’agenouille pour les mêmes effets du coronavirus. Le confinement, passage obligé pour juguler au plus vite la pandémie, un raccourci inévitable pour tout le monde, coupe dans tous les sens et sape à la base le fondement de l’économie mondiale. Du coup, les pays riches se sont rendus compte de la précarité et vulnérabilité de leur système.
L’Afrique subsaharienne, traditionnellement appelée Afrique noire, en dépit qu’elle résiste tant bien que mal aux effets nuisibles du Covid-19, paie un lourd tribut. Oxfam, cet Institut de notoriété et de référence internationale en termes d’analyses axées essentiellement sur l’économie et les interactions entre Etats ou instances dispensatrices de crédit, monte au créneau. Les économistes d’Oxfam pointent du doigt la nébuleuse intention des pays riches de vouloir maintenir sous leur joug les pays pauvres. Ils regrettent ouvertement que G20 au lieu de supprimer tout court le service de la dette des pays pauvres l’a seulement suspendu. D’autant plus que les prêts aux privés ne font pas partie de ce « geste ». Ainsi, l’offre de générosité du G20 soulage la tourmente des pays pauvres d’Afrique dont Madagascar mais ne résout point le fond du problème. Il y a toujours quelque part une volonté des pays riches à maintenir les pauvres sous leur emprise.
Madagasikara, avec deux mois et demi de confinement, entre inévitablement dans une pire récession. Tous les indices virent au rouge pour ne dire au … noir. Tous les secteurs de l’économie, du tourisme au textile en passant par les industries de production ayant un lien direct ou indirect aux exportations et importations passent à la trappe. Le tourisme, en particulier, ainsi que toutes les branches d’activité rattachées sont à sec. La fermeture totale du ciel malagasy ne peut être que fatale pour les opérateurs évoluant à l’intérieur de ce secteur stratégiquement porteur.
Comme certains veulent le faire entendre, les dirigeants du pays ne sont pas du tout indifférents à la tourmente des opérateurs malagasy. Ils cherchent les voies et moyens pour contourner cette pire récession.
Ndrianaivo