Publié dans Editorial

Discipline de fer maintenue

Publié le lundi, 15 juin 2020

L’Etat desserre l’étau. Selon le discours du Président de la République Rajoelina Andry Nirina, les dispositions sévères relatives à la prévention de la pandémie du nouveau coronavirus lâchent du lest. Durant son intervention sur les antennes de la TVM et la RNM du dimanche 14 juin au soir, Rajoelina Andry annonçait que les mesures de confinement vont connaître un certain allègement sur l’étendue du territoire national. En effet, à l’exception de cinq Districts, la vie reprend son cours normal. Pour Analamanga, le déconfinement se prolonge jusqu’à 17 h et le couvre-feu de 22 h à 4h du matin. Tandis que pour l’Atsinanana, Toamasina  I et II, les activités pourront se poursuivre jusqu’à 15h. Deux facteurs essentiels motivent la décision présidentielle.
Ces derniers temps, on a pu relever une certaine amélioration des bilans du Covid-19.  Les chiffres des cas contaminés confirmés dégringolent de la quarantaine à la vingtaine. Ces derniers jours, il n’y avait pas eu de nouveaux cas de décès. Jusqu’à hier, le nombre se stabilise à dix. Un chiffre « dérisoire » par rapport aux états des décès en temps normal. Inversement, le nombre des guéris de façon définitive augmente sensiblement et cela grâce au traitement uniquement à base de Covid-Organics. En somme, la pandémie du Sars-Cov-2 est sous contrôle, du moins dans la majeure partie des Régions du pays. Cette embellie évidente de la crise sanitaire offre aux autorités publiques la possibilité de desserrer l’étau. Une bouffée d’air que la population attend impatiemment et savoure à sa juste valeur. 
La nette amélioration du bilan de la pandémie permet aux responsables étatiques de statuer sur le sort à réserver dans d’autres domaines notamment l’économie. En fait, la crise du nouveau coronavirus dérape dangereusement vers le terrain glissant de l’économie ceci étant valable dans tous les pays infestés de ce « sale » virus. Les mesures incontournables dont le confinement n’ont laissé aucune chance au tissu économique du pays de survivre. Toutes les branches d’activités formelles ou informelles confondues passent à la trappe. Les grands secteurs de production du pays, des secteurs-clé, tel le textile, l’agro-alimentaire, les zones franches et surtout le tourisme agonisent. Les opérateurs économiques de tous les gabarits lancent un cri de détresse à l’endroit du pouvoir public. Le Chef de l’Etat Rajoelina montre à travers son discours qu’il est profondément sensible à la tourmente des acteurs économiques. Raison pour laquelle il a pris une sage et courageuse décision  à lâcher du lest relatif aux mesures de prévention. Lui-même étant un opérateur évoluant dans certaines branches, il s’engage solennellement à enclencher tous les efforts nécessaires afin que l’économie nationale ressuscite sinon se redresse pour de bon. Etant un homme de parole, de concert avec les acteurs économiques (entrepreneurs et industriels) nationaux, le Président Rajoelina définira les stratégies idoines. D’ailleurs,  lors de son intervention de dimanche, il a déjà donné le ton de ce débat vital qui aura lieu demain mercredi en annonçant une enveloppe consistante, une coquette somme de 1.043 milliards d’ariary , pour relancer l’économie. Qui dira mieux ?
Cependant, il va falloir beaucoup faire attention que l’allègement des mesures ne signifie nullement relâchement. Au contraire, dans le cadre de ce déconfinement presque à 100%, il faut se plier à une discipline de fer.

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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