Publié dans Editorial

Urgence budgétaire

Publié le mardi, 16 juin 2020

Lors de son intervention radiotélévisée du dimanche dernier, le Président Rajoelina s’était longuement exprimé sur la confection de la loi de Finances rectificative de 2020. Il s’était personnellement investi, assisté du PM sur la touche finale de la LFR. Le budget de chaque département passait au peigne fin durant dix jours francs non-stop avec comme mot d’ordre  « restriction budgétaire ». Austérité oblige ! Rajoelina a été intraitable. Chaque ministre devait batailler dur pour défendre son budget.

 

Le 23 mai 2020, le journal publiait en cette colonne « L’urgence budgétaire ». Nous croyons nécessaire de le rééditer ce jour avec quelques modifications d’usage. Une des grandes qualités du Chef de l’Etat Rajoelina réside dans sa capacité d’écoute et d’agir en fonction.

« Situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ! » L’état d’urgence sanitaire qui prévaut dans le pays voire dans le monde exige de la mise en œuvre d’un train de mesures exceptionnelles entre autres budgétaires.

Le pays va en guerre. Un combat meurtrier auquel Madagasikara, au même titre que d’autres pays de la planète Terre, est confronté. La pandémie de Covid-19 n’épargne personne. Fait insolite, elle frappe plus durement les grandes puissances qui s’agenouillent devant.

En ces temps-ci, les parlementaires des deux Chambres se réunissent en sessions ordinaires dont l’ordre de jour principal réside sur l’adoption de la loi de Finances rectificative (LFR) 2020. Ainsi, il leur appartient de définir, en dernier ressort, les grandes lignes des tenants et aboutissants du budget de l’Etat au titre de l’année 2020. Etant donné l’état d’urgence sanitaire national dû au coronavirus, les élus surtout les députés sont appelés à veiller strictement à sauvegarder les intérêts majeurs de la Nation. Dans ce contexte exceptionnel, il y a lieu de mettre en œuvre des mesures budgétaires exceptionnelles auxquelles il faille tenir compte des vraies priorités. Que tout ce qui est superflu s’efface !

Il est grand temps pour le pays de procéder au « dépoussiérage » de l’administration. Tel un viticulteur consciencieux qui essarte le cep et coupe les branches de trop que le Chef de l’Etat devrait élaguer le corps de l’administration.

Il fut un temps où le Président Rajoelina annonçait, en Conseil des ministres, en janvier 2019, qu’il faudrait rayer de la liste certains services rattachés qui faisaient doublons avec ceux ou celles déjà existants au sein des ministères et cela, bien entendu,  pour le besoin de l’austérité. Des consignes ont été aussi données pour limiter le nombre des directions dans l’organigramme de chaque ministère et ce également pour répondre  aux exigences de la même austérité. Dommage, sur le plan général, on se rendait compte que les instructions présidentielles restaient lettre morte. Les postes de directeur et de directeur général poussent comme des champignons. Les mauvaises pratiques reviennent au galop, « Kotozafy ihany no Leksisy !»

En cette période de vache maigre mais d’urgence sanitaire, les parlementaires notamment les députés Orange formant la majorité à Tsimbazaza doivent veiller à ce que la loi de Finances rectificative (LFR) 2020 coïncide réellement aux attentes des priorités du pays. Tous les « petits intérêts » des uns et les « petits calculs » des autres n’ont point droit de cité et doivent s’éclipser.

Le sacrifice qu’impose la pandémie de Covid-19 est valable pour tout le monde, tenants du pouvoir et administrés.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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