Publié dans Editorial

Le vrai ennemi

Publié le lundi, 22 juin 2020

En pleine tempête de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, Madagasikara se bat désespérément contre un autre ennemi encore plus ancien et plus puissant, la corruption. Tous les régimes successifs n'ont pu faire autrement que battre en retraite. L'ennemi reste imbattable. Pire, il regagne en puissance.

 

Le dernier classement de Madagasikara, selon le rapport de Transparency International (TI), en date du 19 janvier 2020 est sans appel. La note de l'indice de perception de la corruption (IPC) de la Grande île recule d'un point, 24/100 (2019) contre 25/100 (2018) et de 8 points par rapport à 2012. Les responsables de Transparency International - Initiative Madagascar (TI-IT) déplorent qu'il s'agisse là d'un score inférieur à la moyenne en Afrique, de l'ordre de 32/100. Ainsi, en cette année 2019, la Grande île figure au 158ème  rang sur les 180 des pays répertoriés dans le monde. De par ce médiocre classement, le pays se trouve derrière Tadjikistan, le Mozambique  et l'Angola. Selon toujours les représentants de la TI sur place, la TI-IM, nous avons « réalisé » en cette même année (2019) le pire score  depuis 2012. Et tout cela en dépit d'énormes efforts entrepris par les nouveaux dirigeants. La lutte contre la corruption figure parmi les priorités des priorités du régime. L'IEM et le « Velirano » du Président Rajoelina ne badinent point sur ce brûlant et alarmant sujet.

Qui dit « corruption » dit « impunité ». L'une ne va pas sans l'autre. En tout cas, la première est le phénomène déclencheur et un facteur déterminant pour la propagation de la seconde ou vice-versa. Un tandem diabolique qui fait des ravages incalculables sur tout leur passage. L'économie nationale constitue la première victime dont les impacts vicient l'atmosphère de la vie du pays. Corruption et impunité, un couple de mauvais augure dont les délétères actes provoquent, souvent, la colère sinon l'indignation de la population. Elle le manifeste publiquement par des vindictes populaires qui se généralisent à travers le pays. Les présumés coupables qui se font attraper par la population en furie payent pour la plupart des cas de leurs vies. Les éléments de la FDS surtout gendarmes et policiers et les agents  de la Justice (Juges ou autres) constituent les principales cibles et donc les plus infestées par la gangrène. L'administration, en général, l'Education et les Services des Domaines, en particulier,  sont également les domaines de prédilection de cette « autre pandémie ».

En ces temps-ci, le pays affronte comme la majeure partie des Etats du monde un redoutable ennemi à savoir le Covid-19. La bataille fait rage ! Incontestablement, les « combattants », les agents de santé (médecins, paramédicaux, etc.) avancent et marquent des points au front. Les responsables étatiques et les gens de bonne volonté ne reculent point. Mais, l'ennemi donne l'impression de ne vouloir se plier et progresse dans certaines zones.

Ceci étant, le nouveau coronavirus dit Covid-19 est un dangereux ennemi, seulement il existe un autre ennemi plus vieux et plus résistant, la corruption. D'ailleurs, la présence de cette dernière dans des secteurs-clés et ceux stratégiques rend difficile la lutte contre le Covid-19. Citons, entre autres, des cas barrières sanitaires vulnérables, des déplacements incontrôlés.

En fait, la corruption est le vrai ennemi qu'il faut combattre et anéantir à jamais !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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