Publié dans Editorial

Péril en interne

Publié le jeudi, 02 juillet 2020

Au niveau où nous en sommes, à Antananarivo (Analamanga), on n'est plus au stade de la menace mais d'un péril en la demeure. Le reptile au venin létal se trouve … dedans ! Bref, le virus du Covid-19 « investit » la ville, par extension la Région. Depuis une quinzaine de jours, on assiste dans la Capitale à la recrudescence du nombre des cas contaminés du nouveau coronavirus et le bilan des décès grimpe dangereusement. Jusqu'à hier mercredi 2 juillet, le bilan journalier annoncé par le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole officielle du CCO du Covid-19 d'Ivato, fait état des chiffres alarmants de 2 403 cas testés positifs dont 100 pour la journée d'hier, 24 décès dont 2 hier et 1 040 guéris dont 34 hier.

 

Lors de l'intervention du Premier ministre Ntsay Christian aux antennes de la radio et de la télévision nationales, on s'attendait à ce qu'il fasse un rappel à l'ordre formel suivi des mesures musclées, entre autres, le retour à un confinement total. Mais, apparemment, le Gouvernement optait pour une approche pédagogique axée essentiellement sur l'éducation de masse. Le Gouvernement mise avant tout sur la prise de conscience individuelle et de masse. Evidemment, le Fanjakana ne pouvait pas prendre le risque de revenir à un éventuel confinement à 100%. Au stade actuel de la situation nationale, ce sera une mesure-suicide de procéder à un re-confinement total. Donc, que chaque citoyen prenne en charge de soi-même. Mais, cette démarche courageuse et révolutionnaire engagée est assortie logiquement des mesures strictes de vérification sur terrain. Les responsables publics, en particulier les Forces de l'ordre en charge du contrôle de l'application des consignes anti-Covid-19, ne tolèrent nullement les insubordinations. Les récalcitrants invétérés encourent des sanctions sévères. Fourrières systématiques de dix jours pour les véhicules irréguliers et 48 h au violon  pour tout individu pris en flagrant délit d'indiscipline.

Si Toamasina a fait d'énormes progrès car la pandémie y recule nettement, Antananarivo retombe. Une rechute périlleuse qui fait craindre le pire. Analamanga, notamment la Ville des Mille, redevient l'épicentre de la pandémie de Covid-19 à Madagasikara.  Terreur dans la ville ! A ce rythme, personne n'échappera pas aux griffes de la bête. Alors, tout le monde a intérêt à se ressaisir sinon ce sera … l'apocalypse !

Et attention, il ne faut pas oublier qu'une autre épidémie, la peste sinon le choléra, guette  aussi le pays. On se rapproche fatidiquement de la période, le mois d'août ou septembre, de réapparition de ces fléaux annuels. Gardons toujours un troisième œil de vigilance ! Message adressé en premier lieu aux responsables de santé publique.

Pour en revenir à ce virus du mal qui fait souffrir la planète Terre, le numéro Un du pays Rajoelina Andry, premier responsable de la vie des 25 millions de Malagasy, travaille d'arrache- pied pour apporter les meilleures solutions afin de sauver son peuple. Dans un mois, un médicament CVO+ gélule produit par Pharmalagasy sera disponible à l'usage du public. Un autre, CVO formule injectable, en phase d'essais cliniques, protocole obligatoire, entrera normalement d'ici peu dans le circuit. En somme, le pays dispose de trois remèdes pour contrattaquer la pandémie. Tous les responsables de tous les niveaux  remuent ciel et terre pour traquer où qu'il soit cet « oiseau » de mauvais augure.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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