Publié dans Editorial

Drôle de paradis !

Publié le mardi, 21 juillet 2020

En vingt ans de règne sans partage, l’Amiral Didier Ratsiraka gavait le peuple l’espoir un jour d’un « paradis socialiste ». Chaque jour que le Bon Dieu fait, les dirigeants et les prosélytes de l’idéologie socialiste à la doutchéenne du régime AREMA de Ratsiraka arpentaient monts et vallées à travers le pays pour « évangéliser la bonne nouvelle » d’un paradis sur… terre. Lequel paradis qui n’est autre que l’aboutissement de la lutte révolutionnaire, le « Tolom-piavotana ».

Quinze années passées, le peuple n’a jamais vu venir même l’ombre de ce  fameux paradis. Il en a subi, au contraire, l’enfer. En réalité, l’hypothétique paradis s’éloigne davantage. Au final, le « vahoaka » en a assez  du mensonge et de la tromperie et se décida à le chasser du pouvoir. Quel drôle de paradis !

L’Evangile, le vrai, parle d’un paradis… au ciel ! Les croyants pratiquants, chrétiens, judaïques ou musulmans, espèrent le voir un jour et en faire partie, au fait, de ce « Royaume des cieux ». 

Mais, en attendant l’avènement de ce « paradisa an-danitra», d’autres sur terre font parler d’eux quelque part dans le monde et attirent beaucoup l’attention des mieux lotis peu catholiques.  Il s’agit des paradis fiscaux se trouvant dans certains pays ou endroits du monde où ils existent, en toute discrétion,  sous la forme d’« institutions financières » pouvant mettre en lieu sûr l’argent, quel que soit le montant ou la quantité, d’un quidam et ce hors d’atteinte de tout système fiscal. Evidemment, ces « institutions financières » agissent en dehors de tout circuit légal sur le plan national et international. Elles échappent entièrement du cadre juridique régissant la fiscalité au niveau d’un pays ou à l’échelle internationale. En totalité ou presque, l’argent déposé émane d’une source douteuse pour ne pas dire d’« argent sale ». Les trafics de drogue, de la vente d’armes hors circuit officiel et surtout des quantités incommensurables dérivées des détournements des deniers publics, de la corruption  au sommet des Etats des pays pauvres et endettés alimentent ces « banques » pas comme les autres. Et dans ces… paradis, les « épargnants » n’ont aucun souci des charges fiscales. La Suisse, le Luxembourg, les Iles aux caïmans et certains pays d’Asie du Sud-est ont la renommée mondiale d’héberger ces hors-la-loi de la finance internationale.

Le rapport de la Banque mondiale (BM) du 21 février 2020 dénonce des malversations concernant les aides qu’elles allouent aux pays pauvres. Elle soupçonne qu’une partie des aides destinées à soutenir les pays pauvres atterrit aux paradis fiscaux à hauteur d’au moins 5 % du montant total alloué. La BM pointe du doigt les élites locales sinon les dirigeants politiques du pays victime comme principaux responsables du délit. Dix-neuf des vingt-deux pays concernés viennent d’Afrique dont Madagasikara. En effet, selon le rapport des experts de la BM, les dépôts annuels vers les paradis fiscaux représentent des  sommes importantes. Pour Madagasikara, on note la somme effarante de 193 millions de dollars, 145 millions pour la Tanzanie et 103 millions pour le Burundi et ce au titre des vingt dernières années.

Drôle de paradis ! Des endroits ou plutôt des institutions à éradiquer de la carte. En tout cas, que les responsables paient et remboursent !

Ndrianaivo

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Education nationale - Vers le recrutement de 26 000 enseignants FRAM
  • Actu-brèves
  • Le « Kabeso » de l’Ampanjaka Toera restitué à sa famille - Promesse tenue pour le Président Rajoelina
  • Continuité de l’AGOA - Madagascar plaide sa cause à Washington
  • Région de Menabe - Une visite présidentielle très attendue
  • Actu-brèves
  • Vaccination et soins de proximité - 18 ambulances et plus de 1 400 motos remis au ministère de la Santé
  • Actu-brèves
  • Ampanjaka Toera et ses guerriers - L’Etat rend hommage à ses héros

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • FIA – ble !
    Sûre, la prospérité agricole ne déçoit pas. L’agriculture, fer de lance du développement, mérite la première place. Entendez par « agriculture » l’ensemble des activités économiques rurales à savoir, la culture, l’élevage et la pêche. L’agriculture garantit la solidité des fondements du progrès social et économique d’un pays à vocation agricole dont la Grande île. La 7ème édition de la Foire internationale de l’agriculture (FIA)) a été officiellement inaugurée ce jeudi 4 septembre et ce jusqu’au 7, au Centre de conférence international – Ivato (CCI – Ivato) réunissant autour d’un même espace : producteurs, investisseurs, acteurs du secteur et consommateurs au sein d’une plateforme unique pour la promotion de l’agriculture malagasy. Un rendez-vous unique alliant la Foire internationale de l’agriculture avec le Festival international de la gastronomie (FIG) qui fait donc le mariage gagnant entre FIA – FIG. Avec plus de 350 pavillons, le salon se présente comme un véritable…

A bout portant

AutoDiff