Publié dans Editorial

Ambition inavouée

Publié le mercredi, 14 octobre 2020

A la demi-surprise quasi générale, le parti Malagasy Miara-Miainga (MMM) de Hajo Andrianainarivelo dépose ses dossiers de candidature pour les sénatoriales à Toamasina et à Antananarivo. Les observateurs de la vie politique nationale s’étonnent à moitié de cette démarche affichée de Hajo Andrianainarivelo. Dans un sens, il s’agit d’un secret de polichinelle. On s’attendait déjà à ce que cette formation franchisse le Rubicon pour se démarquer sinon désavouer ouvertement sa « grande famille » politique.
Hajo Andrianainarivelo fut parmi les tout premiers membres du Gouvernement nommés sur la Place du 13 mai en 2009. Au départ de la « Révolution », Hajo fit partie du cercle rapproché du leader du mouvement Orange. Il jouissait d’une confiance sincère auprès du jeune dirigeant Rajoelina. La preuve, il lui a confié un poste-clé, l’Aménagement du territoire et les Travaux publics, durant la Transition. En effet, Andrianainarivelo fut l’un des ministres inamovibles pendant toute la durée de cinq ans de la Transition. Hajo Andrianainarivelo était au secret des dieux des décisions.
Pour tout avouer,  Hajo Andrianainarivelo fut un compagnon de route et de lutte du jeune leader Orange.  Pour des raisons qui échappent au commun des mortels, lors des présidentielles de 2013, Hajo se démarqua de Andry et créa son propre parti, le MMM. Et il se présenta  et défia le poulain du MAPAR, le candidat n° 3 Hery Rajaonarimampianina. Ainsi soit-il, le chemin se séparait ! En fait, Hajo se caresse toujours discrètement l’ambition d’occuper le fauteuil de la magistrature suprême du pays. Son ancien compagnon de route de Chef d’Etat lui a refusé, jusqu’à la fin, le poste de Chef de l’Opposition à l’Assemblée nationale. Il errait dans le désert durant le règne de son ancien compagnon.
En 2018, Le MMM intégrait le groupe de base, l’ossature de l’IRD-IRK, soutenant le candidat Rajoelina. A la veille des élections sénatoriales, le MMM se pose en adversaire de la plateforme présidentielle dont il fait partie à part entière dans deux provinces (Antananarivo et Toamasina). Hajo abat les cartes et joue le « trouble-fête ».
 




Fil infos

  • Famille Ravatomanga - Domicile et bureau « visités » à une heure du matin…
  • Fausses et illégales perquisitions - Des auteurs toujours en circulation
  • Groupe Sodiat - Tous les comptes bancaires de ses sociétés bloqués ! 
  • Coopération bilatérale - D’Antananarivo au Grand Sud, Paris lance des projets inclusifs à Madagascar
  • APMF - Le personnel lance un ultimatum
  • Assises des partis politiques - Une transition de trois ans et un partage de sièges
  • Antananarivo sous les eaux - L’héritage de nos choix collectifs
  • Perquisitions abusives et musclées - Les Forces de l’ordre invoquent la sûreté de l’Etat
  • RN7 en chantier  - Le calvaire jusqu’à la fin des pluies
  • A défaut d’armes et d’argent cachés - Pillage et vandalisme à Mantasoa
Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff