Publié dans Editorial

Culture de l’excellence

Publié le vendredi, 16 octobre 2020

Pour la première fois, depuis leur nomination respective, les Gouverneurs de Région se réunissent. En conclave autour du Chef de l’Etat et du Premier Ministre, ils rendent compte de la mission qu’on leur a confiée. Des réalisations effectuées, des problèmes rencontrés, des perspectives en vue …. Bref, l’état actuel de leur Région respective.
Lors de son discours d’intronisation à Mahamasina, le 19 janvier 2019, le Président de la République Rajoelina Andry, fraichement investi, annonçait une série de mesures qu’il jugeait urgentes dont la nomination, dans les meilleurs délais, des Gouverneurs de Région en lieu et place des Chefs de Région et cela afin de booster le développement. L’Etat va leur allouer une somme assez conséquente, à savoir 5 milliards Ar par Région, pour démarrer. La réhabilitation des infrastructures de base (routes, ponts, barrages, etc.) figure au premier plan des actions à entreprendre d’urgence. Et chaque gouverneur sera jugé en fonction de la pertinence de ses actes. Le Président Rajoelina a été clair et net : « le Gouverneur sera soumis à des obligations de résultats. Les incompétents à l’issue des tests seront immédiatement limogés et remplacés de suite ». Un contrat-programme s’impose !
La nomination effective tarde à venir et ce en raison d’imbroglios, des paramètres difficiles à dénouer. Très convoité et fort alléchant, le poste de gouverneur intéresse beaucoup. Les postulants se bousculent au portillon. Réseaux ou lobbyings divers, groupes de pression s’érigent en blocage. Le Chef de l’Etat et le Premier ministre, quelque peu pris de court et pris d’assaut, ont du mal à s’y prendre.
La première vague de nomination de 11 gouverneurs dont entre autres Rasoamaromaka Herilalaniaina (Analamanga), Lylison  René de Rolland Urbain (Sofia) intervenait le 25 septembre 2019, huit mois après l’investiture du Président. La deuxième en février 2020 et la troisième vague en mars 2020 dont Vy-Vato Rakotondraditra (Vakinankaratra). Apparemment et dans la plupart des cas, Rajoelina mise sur des éléments les plus fidèles. Toujours est-il que quatre gouverneurs restent à désigner. Un cinquième en cas de 23 Régions.
Rajoelina profitait de la célébration nationale du 14 octobre, naissance de la Première République, pour réunir en Conseil tous les gouverneurs. Evidemment, ce sera une occasion de grand rapport d’activité devant les deux chefs de l’Exécutif. Etant soumis à un contrat-programme précis, chaque gouverneur se doit de rendre compte de ses actes. Un grand oral nécessaire pour la bonne marche des affaires régionales et partant nationales.
Il est temps que la haute sphère de la décision se penche sur le concept de qualité, sans minimiser l’importance quantitative des résultats. La tentation de se verser dans la quantité des réalisations faites pèse toujours si bien qu’on néglige, à tous les coups, la notion de qualité. On claironne sur les tribunes, sous les applaudissements  de l’assistance, d’avoir fait ceci ou cela sans se soucier souvent de la qualité des actes accomplis.
La culture de l’excellence nous échappe toujours. Au final, les travaux bâclés nous coûtent trop. A Antananarivo, il fallait réparer tous les ans les rues, souvent sur les mêmes portions, qui avaient fait déjà l’objet de réhabilitations tous les ans. Et on rencontre les mêmes cas partout ailleurs !
Le tout premier Conseil des gouverneurs doit aboutir vers une prise de conscience générale qu’il faut désormais entretenir la culture de l’excellence.
Ndrianaivo

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    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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