Publié dans Editorial

Toilettage général

Publié le mercredi, 21 octobre 2020

Assainissement oblige ! L'appareil administratif, souillé jusque dans l'âme, présente la nécessité absolue de se décrasser. Tous les régimes qui se succèdent de 1960 à nos jours ont drainé d'immondices à tel point que le Corps de l'Etat pue de saletés. Le relent de la corruption, des détournements, des malversations en tout genre. L'Etat perd énormément du « sang » en cause, l'ineptie des dirigeants. Tellement, ils ne se souciaient guère de l'intérêt supérieur de la Nation que la gestion des affaires nationales s'éloignent plus que jamais, au fil du temps, de la bonne gouvernance causant ainsi des dégâts insoupçonnables.

 

Déjà depuis la Première République, la gangrène de la corruption prit quartier dans le Corps de l'Administration publique. Les dirigeants de l'époque, les premiers héritiers des anciens maîtres de la colonisation, ne ratèrent pas à toutes les occasions pour soutirer des espèces sonnantes. Grâce à la dynamique de l'Inspection générale de l'Etat, le phénomène de détournements des deniers publics a été relativement freiné. En ces moments, les Inspecteurs ou Contrôleurs d'Etat descendirent jusque dans les cantons pour inspecter la rigueur de la gestion des deniers publics jusqu'à 1 centime près.

Mais quand les nouveaux tenants du pouvoir de la Deuxième République s'étaient permis d'écarter les Agents d'inspection et de contrôle et aussi remplacer les Administrateurs civils dûment formés au profit des élus tels les présidents de Fivondronana, ce fut le commencement irréversible de la gabegie générale. Tout va de travers ! Le pays périclite. Le drame dans tout cela, les dirigeants des régimes d'après, de 1991 à 2018, hormis la Transition de 2009 à 2014, n'ont pas jugé utile de redresser correctement la Nation. La corruption atteint la dimension dépassant l'entendement humain. Les détournements des biens publics se font inviter royalement au cœur de l'Etat. La notion de scrupule et le souci au respect de l'éthique s'égarent dans les dédales de l'indifférence.

Le retour au pouvoir de Zandry Kely, en 2018, va sonner le glas à l'anarchie dans tous les domaines. Les institutions chargées de la traque de la corruption sous toutes ses formes telles le BIANCO et le PAC sont à pied d'œuvre. Apparemment, elles ne font aucun détail. Le rouleau compresseur est en marche. Le ministère des Finances et du Budget étale au grand jour les mauvaises pratiques dans la gestion des marchés publics et celle de personnel de l'Etat. Il existe trop de zones d'ombre dans le traitement des dossiers d'appel d'offres ainsi que l'octroi des marchés. Les organisations de la Société civile ont tiré, à plusieurs reprise, la sonnette d'alarme mais sans succès. Les recherches approfondies auprès des Services chargés de l'émission des bulletins de solde des agents de l'Etat ont permis de détecter des anomalies graves. Des anciens hauts responsables, partis à la retraite ou limogés de leurs postes, par exemple ancien ministre, continuent, bel et bien, de percevoir leurs mensualités. Mais, quel gâchis !  De ces déplorables faits, dignes des gangsters de grand chemin, l'Etat encaisse tous les ans des pertes inouïes de l'ordre de 11, 4 milliards d'Ar. Le phénomène existe depuis la nuit des temps sans que personne ne s'en rende compte. Il a fallu attendre l'avènement du régime Orange pour que les choses commencent à bouger.

Vive, le toilettage général !

Ndrianaivo

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Editorial

  • L’éternel problème !
    La JIRAMA, une problématique sans issue. Endettée jusqu’au cou, obérée jusqu’à la moelle, la Compagnie nationale d’eau et d’électricité tue et se tue. Souci au quotidien et éternel problème des usagers et de la population en général et en pleine phase de déclin, la JIRAMA continue d’emm… l’innocent peuple. Les dirigeants du tout puissant syndicat des employés de la compagnie concoctent un mouvement de grève. En cause, le changement de statut de la JIRAMA en société anonyme à caractère commercial. Donc, une entreprise régie par la loi 2014 – 014 où l’Etat est seul actionnaire mais prévoit l’intégration du secteur privé au conseil d’administration. Le processus de changement a démarré lors du Conseil des ministres décentralisé à Mahajanga le 6 mars 2025 et publié au Journal officiel (J.O.) du 15 avril 2025. Il s’agit d’une des recommandations sinon des conditionnalités des institutions de Bretton Woods dont en particulier la Banque…

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