Publié dans Editorial

Jeu interdit !

Publié le vendredi, 23 octobre 2020

A quoi joue-t-on là-haut ? Immaturité politique ou gaminerie mal assimilée ! En tout cas, quelque chose pas très catholique du moins déconcertant se produit dans les rangs des dirigeants du régime en place. Totalement inconscients de l’impact nocif de leurs actes, certains s’amusent à s’adonner à un certain jeu dangereux, guerre entre frères d’armes. Non seulement un jeu dangereux mais plutôt interdit. Des observateurs avisés redoutent l’éclatement.

 

Fidèle à ses principes à honorer les promesses, le Président Rajoelina Andry engage auprès de tous les intéressés le processus devant aboutir à la scission en deux la Région Vatovavy Fitovinany. Un engagement qu’il avait pris lors des campagnes électorales. Des contacts sur place, des débats autour d’une table et des consultations ont été mis en œuvre. Autorités traditionnelles, élus, simples citoyens et la population concernée en général ont été consultés au Palais et sur place.  Et tout cela afin d’éviter tout risque de frustration ou de contestation. Mais, il semble que des zones d’ombre existent encore.

 Razafindratsiandraofa Jean Brunelle, député élu dans le District d’Ikongo se rebiffe. Soutenu par quelques notables locaux, Brunelle rejette carrément l’option arrêtée selon laquelle Ikongo serait rattaché à Fitovinany. Ainsi, la Région de Fitovinany serait composée des Districts de Manakara, Vohipeno et d’Ikongo. Et la Région de Vatovavy des trois autres Districts dont Nosy Varika, Mananjary et Ifanadiana. Le député d’Ikongo persiste et signe que le District d’Ikongo doit intégrer la Région de Vatovavy. Il rame ainsi à contre-courant la décision prise à l’issue de la consultation générale initiée par le Chef de l’Etat en personne. Des autorités traditionnelles, des notables, des élus et la population en général ont tous jugé normal et judicieux de rattacher Ikongo à Vohipeno et à Manakara. Et cela pour des raisons culturelles, historiques, géographiques et administratives. Et voilà, l’ancien ministre et parlementaire Razafindratsiandraofa Jean Brunelle, pour des raisons occultes, se lève contre l’avis de la majorité et se dit prêt à « lutter » jusqu’au bout, « Inona ary ‘ty !».  En ce moment de la Session ordinaire de l’Assemblée nationale, il fait parler de lui dans les travées du Palais.

Le cas Brunelle qui fait plaisir aux détracteurs du régime soulève le débat sur la notion de discipline de parti et de la séparation des pouvoirs. Fidèle parmi les fidèles, le député d’Ikongo, fait partie des barons du TGV-MAPAR. Il siège à l’instance dirigeante de la formation fondée par Rajoelina où tout doit se discuter et arrêter les grandes décisions du parti et par extension, de la Nation. Aucun signe de divergence ni de disfonctionnement ne doit apparaître au grand public. Aucun membre, à quel niveau que ce soit, ne peut se prévaloir d’être au-dessus de la décision de la majorité. C’est une question de discipline de parti ! La maturité politique de chacun est jugée en fonction de sa capacité à se soumettre à la majorité. Il faut noter aussi l’irrespect face à la séparation des pouvoirs. La gestion de l’administration territoriale relève de la compétence exclusive de l’Exécutif. Un élu ne peut pas, ne doit pas s’ériger en blocage à cette disposition.

Razafindratsiandraofo Brunelle, qui offre sur un plateau d’argent l’occasion aux détracteurs de nuire le régime, se livre à un jeu très critique voire interdit.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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