Publié dans Editorial

Assemblée nationale, enfantillages et gaspillage !

Publié le dimanche, 25 octobre 2020

Bouderie et gâterie !  Quels termes devrait-on emprunter pour qualifier des « comportements hérétiques » d’une bonne partie de nos élus parlementaires de Tsimbazaza ? Tels de gros bébés mal élevés et gâtés, les députés du moins la plupart d’entre eux se comportent indécemment. Des agissements indignes voire contraires à l’éthique de leur mission et injustes en l’état actuel de la situation qui prévaut dans le pays (post-coronavirus).

A chaque début de session ordinaire, des députés ne ratent point l’occasion d’ébranler les fauteuils des membres du bureau permanent. Ils font circuler à travers les couloirs du Palais le bruit d’une éventuelle « motion de censure ». Des rumeurs ou intox du « déjà entendu » en pareille circonstance. Des enfantillages qui n’étonnent plus les observateurs avertis à même les simples citoyens. Des gamineries encore moins des pitreries qui n’amusent guère que les cancres de la galerie ! Tellement nos députés manquent trop de sérieux qu’on ne fasse plus d’attention à leurs divagations.  Au départ de chaque session ordinaire surtout en tout début de la mandature, les contribuables ont droit sans faute à des inepties émanant du Palais de l’Assemblée nationale.

Des salaires et avantages divers (indemnités ou primes) exorbitants. Les députés ne se gênent pas dans leur fameux « Règlement intérieur », fixé par eux-mêmes, de se tailler la part du lion. A la rigueur, on pourrait peut-être admettre que chaque député, en tant que représentant national du Peuple, touche un salaire fixe conséquent plus avantages divers. Mais quand on impose en plus un cabinet de cinq conseillers et assistants parlementaires pour chaque député au frais de la … princesse sinon par la sueur des concitoyens, c’est trop ! Pour un pays pauvre comme Madagasikara, le fait d’exiger de tels avantages surdimensionnés relève d’une aberration irresponsable. 

Non satisfaits, nos « valeureux » députés ont encore le toupet d’exiger qu’on leur dote à chacun un véhicule tout-terrain. Mais où sommes-nous ? D’où est-ce qu’ils viennent ? De quel pays ? De Jupiter peut-être ! Certainement, les députés tels qu’ils le sont n’ont aucun scrupule à plumer jusqu’à la dernière tige notre pauvre pays !

Allons-y encore plus loin ! Cet élu inamovible d’Antsohihy, sous toutes les couleurs cette fois-ci de l’IRD, Rémi dit Jao Jean, ne se gêne point à soumettre à l’Assemblée un projet de loi donnant droit aux députés d’un régime de retraite. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! Le député Jao Jean confond « agent de l’administration » et « élu ». Il ne comprend même pas ce qu’on entend par « retraite » et quels sont les dispositifs règlementaires y afférents, entre autres, qui en sont les bénéficiaires.  Il ignore entièrement les tenants du Régime général de la retraite des agents de l’Etat. Il dit n’importe quoi pour ne rien dire. Et d’ailleurs, il n’est pas à sa première sortie en… délire. En somme, les parlementaires de Tsimbazaza n’ont aucun souci à gaspiller la fébrile caisse de l’Etat.

Le temps n’est-il pas venu pour que nos élus parlementaires fassent preuve de maturité ! Il faut mettre fin aux enfantillages et au gaspillage ! Des comportements qui portent gravement préjudice sur l’avenir du pays.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Incertain !
    Un lendemain incertain. Les couacs et le cafouillage ayant terni la séance inaugurale de la Concertation nationale ce mercredi 10 décembre laissent planer le doute sur la réussite, en final, de la Concertation nationale. Le premier pas compte beaucoup sur l’avenir d’une quelconque entreprise et d’une importance cruciale. Un premier pas réussi présage un dernier pas de gagner, un avenir de bon augure. Listing des invités mal conçus ! Des cartes des invités truffées de fautes d’orthographes etc. Des absences trop remarquées ! Une crédibilité des principaux organisateurs remise en cause!, etc. Bref, une cérémonie mal organisée. Plus d’un, observateurs ou simples citoyens profanes dans les analyses ou observations, paraissent constater le manque de sérieux de la préparation de cette Consultation nationale par le biais duquel la Nation toute entière espère en découdre vivement avec ce « cercle vicieux » qui résonne comme une malédiction. Forcément, le doute plane !…

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