Publié dans Editorial

 Les prix, hors de portée !

Publié le mardi, 10 novembre 2020

Dure ! La vie est dure ! Les prix des produits de base sur les étals flambent. Les petites bourses ne parviennent plus à suivre le rythme et les pauvres paniers des mères de famille souffrent d'insuffisance chronique. Les sept mois de mesures drastiques afin de contourner la pandémie de la Covid-19 impactent durement sur le quotidien de la population sans distinction de niveau de vie ni de région d'origine. Le confinement total ou même partiel plonge le pays dans le désarroi sans précédent. De l'avis des observateurs politiques ou scientifiques, la propagation de la Covid à travers le monde déclenche des effets dévastateurs incalculables. Tous les secteurs de l'économie nationale et mondiale subissent des raclées innommables.

 

Le secteur du transport sous tous ses aspects (routier, fluvial, maritime, aérien) s'agenouille. Le tourisme, soit dit en passant, vit des moments les plus insupportables. Les opérateurs évoluant dans ce domaine stratégique, toutes branches confondues, crient au désespoir. Les activités liées, de près ou de loin, au service du transport, se trouvent dans une situation intenable et inextricable. Le confinement avec son cortège de malédictions perturbent le libre mouvement des hommes et des produits. Une situation propice aux abus de toutes les couleurs. Les opérateurs tels les grossistes jusqu'aux petits détaillants profitent de façon injuste de ce contexte qui au final échappe pratiquement au contrôle des autorités compétentes. Ils affichent sur le marché des prix nettement au-dessus de la capacité matérielle des modestes bourses du peuple. La dégringolade très inquiétante et dangereuse de l'ariary par rapport aux principales monnaies d'échange (le dollar et l'euro) sur le marché international n'arrange point l'affaire. On n'a pas besoin d'être un expert maitrisant les arcanes du mouvement monétaire pour saisir qu'une telle dépréciation se traduit logiquement  par une inflation sur le marché local. Justement, les grossistes accusent la descente aux enfers de la monnaie locale comme étant la principale responsable de l'escalade des prix au pays. Un point de vue que le gouverneur de la Banque centrale Henri Rabarijohn rejette de façon catégorique qu'il qualifie même de « fantaisiste ». Selon ce premier responsable de la régulation de la monnaie nationale, les grossistes et consorts profitent indument de la situation chaotique de l'après confinement pour s'enrichir indécemment.

De toute façon, quelles que soient les raisons avancées pour justifier ou du moins pour expliquer cette inflation barbare qui pénalise durement le « Vahoaka », il appartient aux autorités compétentes de chercher par tous les moyens à résoudre cette situation invivable. Tous les prix des produits de consommation nécessaire au fonctionnement de la vie quotidienne de la population sont revus à la hausse. Les prix des PPN, en particulier le riz, les œufs, l'huile alimentaire, les fruits et les légumes, sont pratiquement inaccessibles au « valala be mandry ». En effet, le commun des mortels ne veulent rien en savoir. A l'allure de cette flambée des prix, le risque d'explosion sociale n'est pas à écarter. Il semble que les responsables se renvoient la balle. Il va falloir que les agents du département de l'Industrie et du Commerce descendent sur terrain périodiquement sinon à tout moment pour constater de visu la galère vécue par les concitoyens et prendre les dispositions qui conviennent pour stopper net la spirale sinon le pire.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Affaire des Boeing 777 - Des agents du FBI sur le sol malgache
  • Effet du changement climatique - La jeunesse malagasy présente la réalité
  • 45ème sommet de la SADC  - Une dizaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement attendus au pays
  • Fausses informations - Une mère crie stop !
  • Liberté de la presse - Les propos condescendants du Général Ravalomanana condamnés  
  • Sécurisation foncière - L'Etat mène une offensive numérique
  • Actu-brèves
  • Affaire des Boeing 777 - Deux suspects clés interpellés par la Brigade criminelle
  • Affaire des Boeings 777 - Madagascar sollicite Interpol et le FBI
  • CUA  - Le paiement du salaire des employés assuré malgré la difficulté 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

A bout portant

AutoDiff