Publié dans Editorial

Sans surprises, mais plein … !

Publié le lundi, 07 décembre 2020

La campagne électorale des sénatoriales tire à sa fin. Nous sommes à quelques encablures du jour des élections qui auront effectivement lieu le vendredi 11 décembre. Nombre d’observateurs et analystes de la vie politique nationale s’accordent à conclure que les résultats du scrutin à l’échelle nationale ne réserveront aucune surprise. La victoire de l’IRD ne fait pas l’ombre d’un doute. Certainement, elle sera écrasante !
Détrompez-vous, l’IRD ne fait pas cavalier seul ! La plate-forme présidentielle n’est pas en roue libre. Les adversaires plutôt des concurrents sur piste existent. La participation aux élections demeure, en effet, le certificat de vie de tout parti politique digne de ce nom. Il n’est pas étonnant ainsi de voir, dans le box de de départ, des poulains de la mouvance présidentielle se lancer dans la course. C’est  la démocratie.
Selon l’Art. 81 de la Constitution, « le Sénat représente les Collectivités territoriales décentralisées et les organisations économiques et sociales… ». Et dans l’Art. 83 « Il est consulté par le Gouvernement pour donner son avis sur les questions économiques, sociales et d’organisation des Collectivités territoriales décentralisées ». De ce fait, le Sénat est appelé à tenir une responsabilité de premier ordre dans le processus de développement des Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Il pourra assurer efficacement le rôle d’intermédiaire entre le Gouvernement et les Collectivités. Donc, c’est une fonction de proximité de premier plan. De même sur le plan économique, l’interférence du Sénat auprès des acteurs et les responsables étatiques contribuera à la consolidation des assises du développement. Les élus des Collectivités ont réellement intérêt à raffermir les relations de collaboration avec les sénateurs. D’où l’importance des enjeux de ce scrutin pour les maires et les conseillers municipaux et ruraux.
Les Articles 51 et 52 de la Loi fondamentale stipulent en substance que le président du Sénat, le personnage numéro deux de l’Etat, assure la fonction de Chef de l’Etat en cas de vacance, pour une raison ou une autre, de poste. D’où la nécessité pour le régime en place d’avoir la haute main sur cette auguste Institution.
L’importance du Sénat dans le système de la République, définie par l’actuel Texte fondamental, ne dépend pas du nombre de ses membres. Soixante-trois ou dix-huit ou autre n’est qu’un détail. Le Sénat est le Sénat. La hargne de la majorité des futurs ex-membres de la Chambre haute, en l’occurrence les sénateurs HVM, à maintenir l’effectif actuel, ne tient nullement pas debout.
A la lumière de l’état des forces en présence, l’IRD part largement favori, ce n’est pas une surprise.  Mais, d’importants intérêts entrent en jeu par conséquent, la négligence ou l’imprudence dans la course n’est pas de mise. L’état-major de la plate-forme présidentielle ne sous-estime point la « compétition ». Un club de football de haut niveau ne mésestime jamais son adversaire. Quand le Bayern Munich se trouve aux prises avec un club d’un niveau modeste, il ne minimise pas du tout le défi du jeu sur terrain. Il cherche toujours à marquer des buts et ne rate point toutes les occasions qui se présentent.
L’objectif pour l’IRD consiste à rafler les 12 sièges élus du Sénat. On ne laisse aucun détail pouvant offrir aux adversaires de marquer un point. A la guerre comme à la guerre !

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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