Publié dans Editorial

« Ni diaboliser, ni laisser aller ! »

Publié le mardi, 08 décembre 2020

Le récent tableau de la Covid-19 sur le territoire national, affiché le week-end dernier, fait état, paraît-il, d'un semblant retour de la vague : 132 nouveaux cas et 4 décès. Du coup, les réseaux sociaux s'enflamment, du moins de la part d'une frange limitée de l'opinion. Le virus de la Covid-19 est bel et bien encore présent. Sa force de frappe ou de nuisance s'affaiblit mais il n'est pas totalement anéanti et rode encore dans les parages. Les efforts monumentaux dispensés par les dirigeants, ainsi que les sacrifices consentis par tout le monde durant les six mois de bataille contre la pandémie ont bien voulu apporter leurs fruits.

Madagasikara se trouve parmi les pays qui, en dépit de ses moyens limités, a réussi à maîtriser dans un temps record la pandémie. Les résultats concluants des remèdes à base de plantes médicinales locales, « Covid-Organics », contribuent efficacement à dompter le virus. Après le pic du mois de juillet, la courbe générale du bilan descend progressivement à tel point que les autorités compétentes n'hésitèrent pas à assouplir les mesures de confinement dès le mois de septembre. Des pays amis du continent africain ont adopté aussi le remède malagasy pour mater les effets délétères de la pandémie et ils ont rencontré le même succès.

A l'heure où l'on est, le pays vit dans le déconfinement total. Toutefois, les gestes barrières restent en vigueur. Doit-on signaler en évidence qu'il s'agit là d'un acte courageux de la part des responsables étatiques. Le pays ne survivra pas d'un confinement prolongé aux… calendes grecques. Tous les secteurs d'activité de l'économie en souffrent profondément. Le tourisme, l'un des secteurs grands pourvoyeurs de devises étrangères, se trouve totalement coincé. Il est la principale victime dans la mesure où bien que le déconfinement disparaisse, les frontières aériennes demeurent fermées. Le tourisme local qu'on espère assurer le relais tarde à démarrer. Ainsi, privés des visiteurs internationaux, porteurs de devises, et même des touristes locaux, le Tourisme végète. Les tentatives des opérateurs sur place à attirer l'attention des décideurs à se pencher de plus près sur leur cas équivalent à un appel de détresse. Les fermetures « illimitées » des frontières porteront atteinte gravement à leur survie. Evidemment, les tenants du pouvoir ne minimisent point la situation.

La pandémie de coronavirus menace son retour. Effectivement, une éventuelle deuxième vague de la contamination générale de la Sras-Covid-2 sera un coup dur, très dur pour Madagasikara, mais une telle éventualité ne doit pas nous inciter à dramatiser la situation ni à diaboliser les titulaires du pouvoir. Les détracteurs du régime profitent aisément du contexte difficile pour tout remettre sur l'épaule du Chef de l'Etat et de son équipe la responsabilité. Et ils militent pour un retour à un confinement dont l'objectif réel consiste à provoquer le courroux de la population et à la déception des opérateurs économiques.

Il ne sert à rien de dramatiser la situation. En tout cas, le ministère de la Santé publique, le principal responsable, a déjà pris toutes les dispositions pour affronter tout risque de retour en puissance du virus. Inutile de diaboliser les dirigeants en place, ils ont la situation en main. A chacun de prendre sa responsabilité afin qu'on ne se laisse pas aller.

Ndrianaivo

Fil infos

  • A défaut d’armes et d’argent cachés - Pillage et vandalisme à Mantasoa
  • Lutte contre la corruption - L’ENMG plaide pour une transmission rapide des preuves
  • Groupe Sodiat - Des comptes réduits à zéro
  • Déplacement du PRRM à Dubaï - Une visite « stratégique », selon le Gouvernement
  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
Pub droite 1

Editorial

  • Double test !
    Selon le programme établi et publié à la presse, il y aura ce jour du lundi 15 décembre un premier face-à-face officiel entre les députés et les membres du Gouvernement. Une première séance officielle de « questions – réponses » entre les parlementaires de l’Hémicycle et les ministres et cela en vertu de l’art. 102 de la Constitution précisant le cadre global du rapport entre l’Assemblée nationale et le Gouvernement, entre les membres du Législatif et ceux de l’Exécutif.

A bout portant

AutoDiff