Publié dans Editorial

Appel entendu

Publié le dimanche, 20 décembre 2020

Face à la gravité des impacts du Kere dont la famine dans le Sud et à l'urgence des actions à entreprendre, le Gouvernement malagasy s'adresse à la Communauté internationale. Le Chef de l'Etat, en personne, a convié au Palais d'Etat d'Iavoloha les pays amis et bailleurs de fonds traditionnels afin de leur exposer de vive voix la dramatique situation qui prévaut sur place et de solliciter leurs aides. Vu l'immensité des besoins, le Gouvernement ne peut pas, à lui seul, les supporter en totalité dont le montant a été évalué à 60 millions de dollars en besoins directs et immédiats pour soutenir la population en situation de précarité extrême. Et la Communauté internationale ne tarde pas à répondre. Les vrais amis se reconnaissent dans l'adversité.

 

Les Etats-Unis d' Amérique ouvrent le bal. L'ambassadeur américain, en réponse à l'appel du Gouvernement malagasy et au nom du Gouvernement des Etats-Unis, a remis au Chef de l'Etat malagasy, le lundi 14 décembre, une enveloppe de 100 millions de dollars à titre d'aide d'urgence et d'aide au développement. Une aide consistante que le peuple américain veuille bien apporter afin d'accompagner les efforts des dirigeants en place pour alléger sinon éradiquer le malheur dont est victime le peuple malagasy dans le Grand Sud. L'Agence américaine pour le développement international (USAID) supervisera la gestion effective de cette importante aide. Elle sera épaulée, comme d'habitude, par le Catholic Relief Service (CRS) et par d'autres entités bien rodées. Devons-nous rappeler que le Gouvernement et le peuple américain s'apprêtent toujours à assister le Gouvernement ainsi que le peuple malagasy dans l'adversité. Un geste qui témoigne du lien de fraternité et de solidarité entre les deux pays qui date depuis plus d'un siècle.

La Banque Mondiale, l'un des piliers de la finance mondiale, emboîte le pas. Elle répond présente à l'appel de l'aide du Gouvernement malagasy. Le Conseil d'administration de la Banque a donné son feu vert, le 10 décembre, pour l'octroi d'un don de 100 millions de dollars en faveur de la région du Sud de la Grande île dans le cadre du projet « Mionjo », un dialecte local signifiant « se tenir debout » ou « se relever ». Un vaste programme dont la finalité réside dans le redressement définitif du « deep south ». Le dossier relatif à ce don a été signé le jeudi 17 décembre, au Palais d'Etat d'Iavoloha entre la représentante résidente de la BM à Madagasikara, Marie-Chantal Uwanyiligira et le ministre des Finances et ce en présence du Chef de l'Etat Rajoelina Andry.  L'IDA (International Development Association) filiale de la BM assurera des décaissements. D'ailleurs, la mission principale de l'IDA consiste à assister les pays en difficulté.

Compte-tenu des ces « réponses positives » qui seront, espérons-le, suivies par d'autres, l'appel lancé par le Gouvernement, au nom du peuple malagasy, a été entendu quelque part. Loin d'être un « appel dans le désert », le cri de détresse émis par le régime Rajoelina a reçu un écho favorable. Et cela pour cause, le Gouvernement malagasy, contrairement à ce que les détracteurs le laissent entendre, jouit de la confiance et de la crédibilité auprès des partenaires techniques et financiers ainsi qu'auprès des bailleurs traditionnels. Ils prennent acte et au sérieux le programme présenté par les Malagasy.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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