Publié dans Editorial

Le graal !

Publié le vendredi, 08 janvier 2021

Dix sièges sur douze ! Légendaire comme victoire et qui mérite le Graal, cette ancienne Coupe mythique qui faisait l'objet d'une quête sans merci par les braves chevaliers, sans peur et sans reproche, du Moyen Age. Conformément au chronogramme établi par la CENI, la Haute Cour constitutionnelle (HCC) proclama, le jeudi 7 janvier, les résultats officiels et définitifs du scrutin du 11 décembre 2020 pour le vote des sénateurs. Comme il fallait s'y attendre, la formation présidentielle rafla royalement la grande majorité de la mise. En fait, la haute Juridiction d'Ambohidahy, dont le verdict est irrévocable, entérina les résultats officiels provisoires affichés précédemment par la Commission électorale nationale d'Alarobia, la CENI, chargée d'organiser et de gérer les élections à Madagasikara. Tout juste en passant, l'opinion publique constate, à plusieurs reprises, l'unité des points d'approche entre Ambohidahy et Alarobia.  

 

D'aucuns ne contestent la clarté et la netteté de la victoire de l'IRD dans un scrutin libre et inclusif où la participation de tous ne posait aucun souci. En diminutif, il s'agit d'une victoire méritée et légitime du numéro Un du pays. Rajoelina Andry, en quête d'une onction populaire élargie, fit de cette élection sénatoriale un défi personnel et ce pour graver dans les esprits son ancrage au sein du peuple.

Evidemment, les détracteurs du régime qui broient toujours du noir n'y voient que de la fumée. Selon Ravalomanana Marc et consorts, le scrutin du 11 décembre n'est qu'une farce de démocratie. En réalité, ils n'ont qu'à s'en mordre les doigts. Qu'ils assument, eux-mêmes, la responsabilité de leur déconfiture. En effet, ils portent eux-mêmes et personne d'autres, le chapeau de leur honte. Ils ont choisi délibérément de ne pas participer au vote du 11 décembre. Un boycott qui traduit leur incapacité à surmonter les effets à répétition de leurs échecs. Ravalomanana et Rajaonarimampianina, pour ne citer que leurs cas précis, récoltent tout juste ce qu'ils ont semé. Le premier, pendant au moins sept ans de règne sans partage (2002-2009), ne parvint pas dépasser les caprices de son égo. Le fonctionnement de l'Etat tourne autour de ses intérêts personnels au détriment de l'intérêt supérieur de la Nation. Le second, durant le seul mandat que le peuple lui a accordé (2013-2018), l'ancien d'Iavoloha n'a pu faire autrement que dilapider le pauvre Trésor Public. Entourés de voraces et de prédateurs sans vergogne, Rajao et son épouse mirent à mal l'économie nationale à tel point que Madagasikara est relégué au rang des pays parmi les cinq plus pauvres de la Planète. Ainsi, les deux farfelus anciens Chefs d'Etat n'ont d'autres options que d'assumer leurs propres déroutes. Même topo pour le reste de la troupe. Les Rivo Rakotovao, Alain Andriamiseza, Tabera Randriamiarisoa et compagnie ! Ils ne peuvent pas, honnêtement parlé, faire imputer aux autres leurs défaillances. Aucune circonstance ne justifie la décision de boycotter le scrutin. Effectivement, sentant la défaite certaine et prochaine, les membres accrédités de l'Opposition préfèrent se replier.

Le Graal sinon le triomphe électoral des sénatoriales principalement attribué à l'homme fort du pays, Rajoelina Andry Nirina, donnera un vif coup de pouce aux réalisations du « Velirano ». Etant la pièce charnière entre l'Exécutif et les Collectivités territoriales décentralisées, le Sénat est appelé à jouer un rôle de premier plan dans les actions de proximité.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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