Publié dans Editorial

Pas de panique !

Publié le lundi, 25 janvier 2021

La menace de la « deuxième vague » de la pandémie de Covid-19 se précise du jour au lendemain, d’une semaine à l’autre. Les données statistiques de ces dernières semaines accusèrent une montée continuelle du bilan des contaminés et des décès. Les tout derniers chiffres corroborent l’assertion. Le nombre des nouveaux contaminés comptabilisés ce week-end atteint la barre des 500 et celui des décès dépasse les 5 tandis que les états graves ne cessent, eux aussi, de grimper. La menace pèse lourdement sur certaines Régions dont Analamanga, Boeny, Atsinanana et autres. Mais, visiblement les autorités publiques semblent jouer la carte de l’apaisement tout en durcissant la discipline. En fait, les dirigeants en place abattent sur table une « carte à double facette » : le calme et le bâton. Elles écartent, pour le moment, l’éventualité du re-confinement. Le ministère de la Santé publique (MSP) rassure l’opinion sur le fait que toutes les dispositions ont été déjà prises pour faire face à l’éventuel « retour en force» du virus. L’équipe médicale et stratégique d’Ambohidahy paraît envoyer un message clair au public : « pas de panique ! »
En effet, inutile de paniquer ! Au stade où nous en sommes, il importe d’abord et surtout de veiller au respect strict des consignes pour endiguer le mal. Le port du masque et les gestes barrières doivent être scrupuleusement mis en pratique dans la vie quotidienne. Gestes qui ne sont pas du tout évidents au regard des comportements de la communauté sur la place publique ou dans les transports en commun ou encore dans les réunions publiques. Il semble que le respect de la discipline de base afin de contourner la pandémie soit le dernier souci du commun des mortels. Il n’est pas faux de faire la remarque qu’on se moque des masques ou de la distanciation de un mètre. Et les responsables étatiques se confrontent face à une contradiction difficile à dénouer au niveau de la population. D’une part, on ignore carrément les consignes sanitaires et on rejette toute éventualité du retour au confinement. Le seul fait d’entendre parler de cette mesure-clé, le confinement, irrite les esprits et crée une vague de panique. Pourtant, de l’autre côté, on a la peur bleue d’être contaminé. Les responsables de la gestion de la crise sanitaire doivent nécessairement composer avec cet état d’esprit contradictoire pour le moins qu’on puisse dire. Le ministère de la Santé, en collaboration avec les autres départements concernés directement ou indirectement tels ceux de la Communication, de la Population ou des Forces de l’ordre ont intérêt à se concerter étroitement afin d’établir la stratégie d’ensemble. Il va falloir stopper net la recrudescence de la contamination. Si on veut éviter le pire et à temps voulu, tout le monde, gouvernants et gouvernés, doivent s’impliquer dans la lutte.
Effectivement, l’hypothétique retour au confinement, quelle que soit la durée, assènera un coup fatal à l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du pays. La Grande île touchera le fond, au sens propre et figuré du terme. Il ne faut point tenter le diable et ne pas provoquer la panique ! Toutefois, chacun porte le chapeau de la responsabilité au cas où la pandémie parviendrait à faire son maudit « come back ».
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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