Publié dans Editorial

Quel crime !

Publié le lundi, 08 février 2021

Les vicissitudes de la dérive plombent, à jamais, sur le pays. Les maudites crises cycliques planent et menacent de sévir à nouveau. En cause, les agissements irresponsables des dirigeants des acteurs politiques évoluant dans l’Opposition risquant de mener le pays vers l’impasse. 

Les meneurs du mouvement, en particulier les parlementaires TIM soutenus de près par des ex de ceci ou de cela, fanatisés sinon radicalisés par la tournure des évènements, ensorcellent les sympathisants. Rumeurs, intox ou désinformations font leur recette qu’ils servent quotidiennement. A travers la station radio en boucle « miara-manonja », ils gavent les auditeurs des analyses erronées, sans fondement. 

Les Hanitra Razafimanantsoa, Fidèle Razarapiera, Andrainjato Vonimbola et compagnie véhiculent des propos dénués de sens. Ils prennent en cheval de bataille le mouvement des « 73 députés pour le changement » en 2018 pour étayer leurs analyses. Ils ne sont même pas capables de faire la part des choses. Le contexte politique de 2018 diffère à 180° de celui de 2021. Pour un bref rappel, le régime HVM de Rajaonarimampianina, en fin de mandat, sur la pente raide, soumet à l’Assemblée nationale un projet de loi relatif à une Loi organique sur les régimes généraux des élections. Un projet de loi très controversé que les tenants du pouvoir, de l’époque, voulaient faire passer coûte que coûte. Un projet de loi qui intéresse au plus haut point les barons du régime HVM. Les députés proches du pouvoir, du groupe parlementaire HVM, ont été « mis au vert » quelque part avec en « prime » ou « indemnité » spéciale de 50.000.000 Ar chacun. Evidemment, les autres élus au nombre de 73 écartés du manège et qui déclinent d’ailleurs l’offre ou le marché se regroupent et contestent la manigance. Ce fut l’occasion pour les 73 députés du MAPAR, du TIM et des indépendants de faire valoir leur refus du forcing du régime. On connait la suite du mouvement. Maintenant, les députés TIM dont Me Hanitra Razafimanantsoa mènent en bateau les partisans à la cause de Ravalo et consorts. Ils tentent, par tous les moyens, à rééditer 2018. Seulement, ils se trompent de date. En réalité, ils savent pertinemment que le contexte d’alors n’est plus le même. Il ne cadre plus avec les réalités qui prévalent actuellement. En 2018, il s’agissait d’un « combat » des parlementaires au sein de l’Assemblée nationale. Un combat juste et légitime. 

Hanitra Razafimanantsoa et consorts ne sont donc pas sans savoir qu’ils sont en train de jouer une autre « partition » mais ils persistent et foncent la tête baissée. C’est ici que le bât blesse ! Ils conduisent sciemment leurs brebis vers une fausse piste sinon vers… l’abattoir. Ce sont des âniers sans état d’âme ni scrupule.

Et voilà cette sulfureuse « affaire de 73 kilos d’or » vient s’ajouter pour noircir davantage l’atmosphère. Mais, les ténors de l’Opposition savent en leur âme et conscience que le Président Rajoelina n’a rien à voir avec.Il ne peut entrer en contradiction avec sa propre conviction. Mais pour corser la situation, pour jeter l’opprobre sur la tête du régime en place et pour ratisser large, on verse de l’huile sur le feu en balançant sur la place publique de fausses informations. Quel crime !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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