Publié dans Editorial

Glissade verbale !

Publié le mardi, 09 février 2021

Les acteurs politiques du pays joueraient-ils sur un terrain glissant ? Sur une pente raide et dérapante, certains leaders ou animateurs des mouvements politiques ne réalisent même pas du danger qu’ils encourent en entraînant la Nation vers le chaos.

Le syndicat des paramédicaux, un groupe professionnel au sein du personnel médical, persiste et signe. Ils revendiquent le paiement immédiat et sans condition de leurs dus, du moins ce qu’ils considèrent comme tels. Jusque-là, l’opinion n’a rien à commenter du moment qu’ils ne fomentent pas de trouble à l’ordre public. C’est une affaire qui devrait se régler autour d’une table entre syndicalistes et responsables publics de tutelle. Mais quand lesgrévistes crient sur le toitque « même les prostituées ont touché de l’argent (à titre de soutien) et pourquoi pas nous… ». Du coup, les observateurs, simples citoyens y compris, s’interrogent : « les paramédicaux se prendraient-ils à un étage supérieur par rapport aux professionnels du sexe ? ». Est-ce que les prostituées ne méritent-elles pas de l’assistance matérielle ou autre dans leur « métier » ? Quelle erreur d’approche ! Certes, les paramédicaux font partie du Corps médical dans son ensemble, sans être précisément des médecins traitant les malades et seuls habilités à prescrire par ordonnance les remèdes nécessaires. En réalité, ils assistent les médecins. En tout cas, c’est un noble métier ! Mais cela ne leur permet pas de s’adjuger un statut professionnel ou social supérieur par rapport aux autres Corps de métier. On doit se respecter ! Une glissade verbale de ce genre envenime gravement l’ambiance sociale et politique déjà délétère en soi.
Les leaders du MFM sortent de leur silence sinon de leur léthargie et déballe sur la place publique « qu’il est temps de tourner la page ! » Mais quelle « page » ? S’il s’agirait de tourner la page de l’histoire de leur parti et en écrire sur une nouvelle, il en faudra effectivement. Les rares « analyses » des ténors des « Mpitolona ho an’ny Fanjakan’ny Madinika » publiées ne cadrent plus au contexte. On est loin des analyses percutantes d’un certain feu Germain Rakotonirainy dit « Lynx », un éminent sociologue dont les explications ou déclarations percent toujours. Rien d’étonnant si le MFM perd de vitesse, se trouve en retard et se trompe d’époque. Personnellement, je garde en mémoire la belle époque du parti de feu Manandafy. Le temps des « Experts rouges » des années 70-80 est révolu. A partir des années 90, les grands maîtres-penseurs ou idéologues du parti n’ont pas pu stopper la décadence sinon la descente aux enfers. Le parti ne dispose plus aucun élu à tous les niveaux. Alors, il va falloir réellement tourner la page ou se… taire à jamais. Les Rajao ou autres ne sont plus là (au pouvoir) pour les dépanner. Parce qu’ils sont vraiment « en panne ».Ainsi, si Olivier Rakotovazaha croit bon de dire qu’il faut tourner la page à l’intention des autres, il s’agit là d’une glissade verbale très grave.
Et que dire des dérapages verbaux des meneurs de l’Opposition qui scandent à tout moment des provocations et des propos vexatoires. Mais dans le camp du régime, la menace d’une glissade verbale se fait sentir aussi. Attention, prenez garde chacun !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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