Publié dans Editorial

Et après, c’est quoi ?

Publié le mercredi, 10 février 2021

La vraie-fausse excursion à Imerinkasinina a drainé une foule visiblement survoltée. Prêts à braver tous les obstacles (distance à parcourir, caprice du climat ou autres) des milliers de gens, sympathisants ou simples curieux, d’une ambiance bon enfant, répondent à l’appel. Et les organisateurs s’apprêtèrent à  se frotter les mains et déduisirent que c’est du … succès !
Pourtant, une nuance s’impose ! Est-ce par affinité aux messages véhiculés par l’Opposition à travers les animateurs de la radio « miara-manonja » ? Ou par simple curiosité ? Ou par l’intérêt tout court que suscite le plaisir de sortir en plein air ? Ou tout simplement déclenché par un sentiment de révolte dû au vécu quotidien qui commence à taper sur les nerfs (inflation, insécurité, les bourdes de la JIRAMA, …) ? Autant de questionnements qu’il faille apporter des éléments de réponse crédibles.
Mais la plus importante interrogation que tout observateur attend des réponses valables et dignes de la part des hommes et des femmes politiques intègres de l’Opposition consiste à savoir « et après, c’est quoi ». C’est bien beau d’avoir réussi (encore à déterminer) un coup d’essai mais il faut savoir gérer la continuité et ce en respectant une certaine de règle du jeu.
Et maintenant donc, quelle suite à donner ? A quelle logique les dirigeants de l’Opposition entendent-ils mettre en œuvre ? La logique de la confrontation ? Ou la logique du respect de la loi et la logique de la démocratie ?
Dans le cas où Ravalo et consorts opteraient pour la première option à savoir la logique de la confrontation, ils choisiront donc le trouble ou le défi frontal contre les éléments de la FDS. D’après les bribes d’information balancées, la prochaine « excursion » aurait lieu à Tanà. A chacun d’évaluer sinon d’anticiper les éventuels dégâts causés  à l’issue d’une telle aventure où la confrontation serait difficile à éviter.
Si les conducteurs d’âme de Bel-Air priorisent la logique du respect de la loi ainsi que le minimum de la démocratie, ils s’engageront sur la voie de la raison. Un geste qui garantit le respect des intérêts supérieurs de la Nation. Ils conduiront leurs « brebis » sur le bon chemin.  En fait, personne ne conteste l’existence d’une force politique en face du régime en place. Une force de proposition et de débat avec comme seul cadre à l’intérieur des quatre murs du Parlement.
On n’est pas obligé d’emprunter la voie du mensonge. Une excursion est une excursion mais pas un meeting politique déguisé dans la nature. Quand on sort dans la nature, on aime bien respirer de l’air pur. C’est bon pour la santé !
Tellement, la culture de la tromperie s’enracine chez certains de nos acteurs politiques notamment ceux de l’Opposition qu’on ne s’embarrasse plus à trahir la confiance des autres. L’ex numéro un du pays, Rajaonarimampianina, a dû payer cher de son fauteuil doré à cause du mensonge d’Etat qu’il s’était fait passer maître durant tout son mandat (2014-2018).
A la prochaine, il faudra afficher clairement l’intention et cela, bien sûr, dans le respect de la loi. De toutes les manières, il faut savoir attendre. Le prochain scrutin présidentiel aura lieu en 2023 ! Et laissez le peuple en juger !
Ndrianaivo

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  • Traitement de cheval
    Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha, les membres du Conseil Supérieur de la magistrature conduit par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin. Il a été question durant la rencontre au sommet entre le Premier Magistrat du pays et l’Instance supérieure nationale coiffant la Magistrature judiciaire, le CSM. En fait, le CSM gère la carrière des magistrats du pays (avancements, promotions, affectations, sanctions, etc.). Le président de droit du CSM et en sa qualité de Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, a profité de l’occasion de mettre les points sur les « i ». Rajoelina vitupère contre les indélicatesses de certains magistrats dans l’exercice de leur fonction. Précisément, à l’encontre des magistrats, pas tous d’ailleurs heureusement, d’abuser de leur fonction pour s’enrichir indûment, sur le dos des vulnérables justiciables. En d’autres termes, s’adonner à la corruption ! En fait,…

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