Publié dans Editorial

Un introuvable de plus !

Publié le lundi, 22 février 2021

Andrainjato Vonison Razafindambo, une figure très engagée, trop même, de l’Opposition et animateur fervent de l’émission « miara-manonja » a été convoqué par la police judiciaire de la Brigade de recherche criminelle à Fiadanana. L’ancien ministre du Gouvernement Solonandrasana Mahafaly Olivier du régime précédent snoba ladite convocation. Et jusqu’à ce jour, Andrainjato est introuvable ! Personne ne sait, du moins apparemment où est-ce qu’il se trouve. Sauf qu’on chuchote qu’il serait ou se terrerait dans les parages de Soavinandriana (Région d’Itasy), le sol natal. Ce militant de l’Opposition et figure de proue de « miara-manonja », journaliste de son état, serait accusé d’un délit ayant un lien direct avec le métier de la presse. A travers cette émission controversée, Vonison Razafindambo déballe, à tort ou à raison, des propos portant gravement préjudice à l’honorabilité du régime en place. Des accusations gratuites et provocantes !
Guy Ralaiseheno, un autre animateur de « miara-manonja » de même calibre et aussi fervent, sinon plus, que Vonison Andrainjato Razafindambo fait l’objet d’une convocation de la Gendarmerie de la Brigade criminelle de Fiadanana le 15 février. Pour sa part, la Direction de la législation et du contentieux de la Primature a porté plainte pour « diffusion de fausse nouvelle et incitation à la haine contre le Gouvernement ». Cet ancien maire d’Ankaraobato sous les couleurs du TIM, lui aussi, répond absent à l’appel de la convocation. Et Guy Ralaiseheno est introuvable. Et voilà, un introuvable de trop ! Est-ce un mode opératoire des « militants courageux » du RMDM. Et le drame ou le comble de l’histoire, ces énergumènes froussards ou poltrons, continuent d’intervenir directement aux émissions de « miara-manonja » pour se moquer en fait des Forces de l’ordre avec leur armada dissuasive même de l’Etat malagasy de sa détermination à mettre hors d’état de nuire les fauteurs de trouble.
Au-delà de toute considération, l’observateur affuté s’interroge du fondement des comportements contradictoires des deux « fuyards ». Quand quelqu’un ose crier sur le toit avec virulence de ce genre, on doit être prêt à assumer pleinement. D’autant qu’en tenant compte de leur trajectoire politique respective, Vonison et Guy, les trois mousquetaires avec Hanitra, ne sont guère des novices en politique. Le premier est un ancien député élu à Soavinandriana (Itasy) sur le dossard AKFM, plus tard « Fanavaozana » et ancien ministre. Tandis que le second, un ancien maire sous les couleurs TIM et un militant de première heure et très fervent de ce parti fondé par Ravalo. Les deux, ils ont un point commun : la gueule ! Ils présentent l’apparencedes durs à cuire mais au fait, cene sont que de vulgaires poltrons. L’on a appris que deux animateurs de l’autre « miara-manonja », à savoir l’émission en boucle « tambatra », proche du pouvoir, ont été aussi convoqués par la Gendarmerie à Fiadanana. Pour leur part, ils se sont présentés physiquement.
En tout cas, la pratique politique à Madagasikaralaisse parfois à désirer. Le manque de courage ou plutôt de volonté à assumer jusqu’au bout fait cruellement défaut. Quand un Chef d’Etat « s’enfuit » à l’extérieur pour se rendre introuvable, du moins inaccessible et ce pour ne pas répondre avec honneur à ses actes. Le décor est planté !
Ndrianaivo

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Andry Rajoelina sur la JIRAMA - « Aucune privatisation en perspective »
  • Carburant frelaté - Des groupes électrogènes de la JIRAMA mis hors service dans le Sud-Ouest
  • 45e Sommet de la SADC - Madagascar entend marquer les esprits
  • Société civile - « Mahitsy Fijery », une nouvelle sentinelle citoyenne pour Antananarivo
  • Procureur général près la Cour d’appel -La vigie de l’action publique
  • Investissements - Mamy Ravatomanga répond à ses détracteurs
  • Crânes du Roi Toera et ses guerriers - Retour au pays au mois août
  • La société civile à la France - La restitution des îles Eparses est une question de dignité, de justice et de droit inaliénable  
  • Baccalauréat 2025 - Un dispositif de sécurité drastique mis en place
Pub droite 1

Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

A bout portant

AutoDiff