Publié dans Editorial

Enjeu délicat et stratégique

Publié le vendredi, 12 mars 2021

Défi titanesque ! Le mandat respectif des huit sur les neufs Hauts conseillers membres de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) arrive à son terme, hier vendredi 12 mars 2021. En effet, Jean Eric Rakotoarisoa, désormais ex-président de la HCC, Andrianarisoa Raveloarisoa Fara Alice, Tsaboto Jacques Adolphe, Tiandrazana Jaobe Hilton, Dama Andrianarisedo Retaf Arsène, Randriamorasata Mamirina Sahondra, Zafimihary Marcellin et Rabetokotany Tahina rendent effectivement leurs tabliers sinon leurs toges à la date du 12 mars. Ils ne figurent plus dans la liste de l’auguste Institution d’Ambohidahy. Le décret constatant l’expiration de leur mandat a été déjà publié. Ils ont été quelque peu pris de court. En tout cas, leurs missions en tant que telles prennent fin, il faut céder la place aux autres. Ils assurent l’expédition des affaires courantes jusqu’à la prestation de serment des nouveaux nommés ou élus. Il va falloir procéder au remplacement. L’Art. 114 de la Constitution stipule en ces termes que « trois des membres sont nommés par le Président de la République, deux sont élus par l’Assemblée nationale, deux par le Sénat, deux sont élus par le Conseil supérieur de la magistrature, … » Comme il fallait s’y attendre, les sièges vacants sont normalement dédiés au juriste de formation (magistrat de carrière, enseignant de droit ou membre du Barreau), à la rigueur les administrateurs civils pourront également y siéger. Ce sont des postes apolitiques.  L’enjeu est subtilement délicat et hautement stratégique.
Selon l’Art 116 de la Constitution, la HCC  1° statue sur la conformité à la Constitution des traités, des lois, des ordonnances et des règlements autonomes ; 2° règle les conflits de compétence entre deux ou plusieurs Institutions de l’Etat ou entre l’Etat et une ou plusieurs Collectivités territoriales décentralisées (CTD) … ; 3° statue sur la conformité à la Constitution et aux lois organiques, des délibérations et des actes réglementaires … par les CTD ; 4° statue sur le contentieux des opérations de référendum, de l’élection du Président de la République et des élections des députés et des sénateurs ; 5° proclame le résultat officiel des élections présidentielles, législatives et des consultions par référendum. En somme, au vu de ces délicates et stratégiques missions, la HCC constitue une des pièces maîtresses du bon fonctionnement de la République.
Ceci étant, le régime en place dont le Chef de l’Etat veille au grain au processus du renouvellement des membres de la HCC. Chaque Institution ou Instance appelée à choisir ou à élire ses représentants prendront au sérieux le poids et l’importance de la chose.
Le président de la HCC, Art 114 alinéa 3, est élu par et parmi les membres de ladite Cour. C’est ici le pivot central du mécanisme de fonctionnement de cette haute Institution d’Ambohidahy. Le Président de la HCC qui, en principe, dirige les séances de travail de la HCC, joue un rôle primordial. Le Chef de l’Etat ne peut, en aucun cas, laisser au hasard des choses le choix de cette personnalité stratégique. Il y va de l’intérêt majeur du régime « Orange » de faire en sorte que ce poste délicat n’échoit pas entre les mains d’un illustre inconnu. De toute façon, le pays regorge de personnalités compétentes, honnêtes et sensibles à la cause du grand nombre.
Ndrianaivo

Fil infos

  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • Projets de grandes infrastructures - L’intérêt général prime sur l’intérêt d’une communauté
  • Mara Volamiranty Donna - « Arrêtons de déformer l’histoire »
Pub droite 1

Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

A bout portant

AutoDiff