Publié dans Editorial

Passoire ?

Publié le mardi, 30 mars 2021

La Grande île serait-elle la grande passoire de l’océan Indien ? Ce questionnement, nous l’avions déjà posé mille fois. Nos responsables de la sécurité territoriale seraient-ils dépassés par les évènements ? Cette question nous l’avions déjà soumis mille fois. En termes réels, nous en tant que sentinelles avions tiré mille fois la sonnette d’alarme sur le danger que le pays encourrait de l’état poreux de nos frontières. On entre comme on le veut. On sort sans problème. Les résultats sont là ! Les mêmes ! Des indésirables clandestins s’infiltrent sans que les gardes-frontières parviennent à les interpeller. Des fauteurs de délits divers poursuivis par la Justice réussissent à disparaitre dans la nature à travers l’océan et réapparaitre sous d’autres cieux.

Lors de son intervention le soir du mars 2021, le Chef de l’Etat Rajoelina déplorait l’infiltration sur le territoire national, à Mahajanga, des Comoriens suspectés d’être porteurs du virus du nouveau variant d’Afrique du Sud. Les simples citoyens et observateurs s’indignèrent. Etant entendu que Mahajanga présentait depuis un certain temps un risque sérieux de s’incruster dans l’ « œil du cyclone » et devenir l’épicentre de la pandémie, pourquoi un tel forfait mortel puisse-t-il avoir lieu ? On aurait déjà dû prendre auparavant des mesures draconiennes de protection des frontières. On est désolé de constater que le nouveau variant sud-africain se fait inviter facilement dans le pays à cause des imprudences quelque part. Ce n’est qu’après le « mal », le vase cassé, qu’on va renforcer le contrôle du territoire. En fait, Madagasikara se rend malheureusement célèbre des mesures après la … casse. Du « Médecin après la mort » à tous les coups ! 

Les hauts commandements de l’Armée avec la bénédiction du Chef de l’Etat, chef suprême des Armées, viennent de restructurer l’Armée et ce avec grande pompe. L’objectif affiché étant de rendre cette grande entité assumant la défense et la sécurité nationale plus opérationnelle et donc plus efficace. A attendre les exposés des motifs et les raisons fondamentales de la démarche par les grands chefs, les concitoyens contribuables furent en droit d’espérer à une amélioration. Qui dit restructuration dit augmentation du budget ! Seulement voilà, on se désole de revivre les mêmes dégâts.

Et on repose les mêmes questions « nos Forces de la défense et de la sécurité chargées d’assurer le contrôle de nos frontières sont-elles réellement capables d’assumer leurs responsabilités ou non ? Ont-elles réellement les aptitudes nécessaires à anticiper ? » Il n’est plus un secret à tous que Mahajanga s’expose au danger réel d’infiltration clandestine des indésirables porteurs de ce virus mortel. Alors, pourquoi n’a-t-on pris toutes les dispositions nécessaires ? Le renforcement des mesures de contrôle doit être effectué bien avant. Les gesticulations des hélicos et autres offusquent les esprits. Cette belle cité des fleurs n’est plus que l’ombre d’elle-même ! Et pour cause, la négligence et l’imprudence de certains hauts responsables. Le virus se répand à une vitesse folle. D’autres localités comme Antananarivo n’y échappent pas. 

Et maintenant, le pays en pâtit. A l’allure où vont les dégâts, on est en passe de replonger dans le confinement. Une cruelle éventualité dont les impacts risquent d’abattre Madagasikara. 

A quand le pays puisse-t-il se débarrasser de cette mauvaise réputation de « passoire » ?

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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