Publié dans Editorial

Barea, avenir hypothéqué ?

Publié le mercredi, 05 mai 2021

De quoi l'avenir sera-t-il fait ? Tel est l'hypothétique questionnement que se posent les férus des Barea. L'évolution critique de la situation touchant directement la vie de l'équipe nationale, ces derniers temps, ne permet pas d'avoir une nette visibilité.

 

Nicolas Dupuis viré ! Soit. Une décision qui ressort des prérogatives de la Fédération malagasy du Football (FMF). En effet, la FMF est la seule instance habilitée à décider sur le sort du coach du Onze national avec qui il est lié par un contrat de travail. La FIFA, l'organe supra-national en sa qualité de supérieur hiérarchique direct de toutes les Fédérations nationales de football, compte faire respecter scrupuleusement cette disposition. Ainsi, la FMF recrute et engage l'entraîneur national par un contrat dûment signé entre les deux parties. Egalement, elle révoque et annule ledit contrat quand elle le juge nécessaire ! Jusque-là, sans omettre de soulever le cas de délit d'abus de pouvoir, rien de répréhensible. Les membres de la FMF, dans sa majorité absolue de décision, disposent de l'avenir de l'équipe nationale. Elle est la seule entité et autorité censée diriger le football malagasy dans tous ces états. La FIFA rejette catégoriquement toute immixtion de tout autre organe à même l'Etat dans la gestion interne de cette discipline.

Seulement voilà, des observateurs doutent de l'intégrité, de la pertinence et de la légitimité morale de la décision. Est-ce vraiment le moment opportun de prendre une telle décision qui engage l'avenir de l'équipe nationale ? Cela ressemble plutôt à un tour de force ayant une forte coloration d'un règlement de compte initié par quelques « têtes » apparemment téléguidées de l'extérieur et cela sans considération aucune de la réalité sur terrain. De toute façon, on connait « qui » tire les ficelles ! L'Etat malagasy se désole de la manière avec laquelle la décision fut prise. Le Président de la République Rajoelina Andry, un fidèle supporter des Barea, déplore la décision « unilatérale » de la Fédération du moins de quelques membres dont le président (fuyard). Le Chef de l'Etat aurait aimé être consulté sinon être informé. Isoraka semble ignorer que Iavoloha s'est beaucoup investi pour accompagner et à forte raison pour assister Barea. C'est une affaire nationale !

Si le football a pu acquérir une certaine notoriété à l'échelle continentale c'est grâce aux efforts entrepris par Nicolas Dupuis. Certes, Barea échoua aux portes de Cameroun pour les finales de la Coupe d'Afrique des Nations (9 janvier au 6 février 2022) mais les allégations selon lesquelles les échecs sont imputés principalement aux responsabilités du coach relèvent d'une pure mauvaise foi.

Le limogeage d'un coach et le remplacement par un autre est une banalité ailleurs. Chez les clubs européens, on change d'entraîneur comme on change de chemise. Pour le cas de Madagasikara, un pays qui n'a jamais pu franchir le seuil des Finales des compétions continentales, la « chose » prend une tournure différente. On n'écarte pas comme on jette au petit coin un linge sale quelqu'un qui a tout fait pour l'honneur et la fierté de tout un peuple. Un geste inconscient et contre-productif de ce genre risque de compromettre l'avenir des Barea.

Maintenant que les dés sont jetés, on ne peut que souhaiter à Eric Rabesandratana un franc succès !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Challenge
    Un Malagasy préside les destinées de la Communauté de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

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