Publié dans Editorial

Pacte avec le diable !

Publié le lundi, 10 mai 2021

Echauffourées à Antsirabe ! La Ville d'Eaux a frôlé le pire. Le jeudi 6 mai dernier, les Forces du maintien de l'ordre, dans le cadre de l'Emmo-Reg, ont dû recourir aux gros moyens, gaz lacrymogène ou autre, pour venir à bout des sautes d'humeur de la population. En cause, la décision du gouvernorat de confiner la ville à partir de 2 heures de l'après-midi.

En effet, en réponse à la propagation alarmante de la Covid, le gouverneur de Vakinankaratra, Vy Vato Rakotovao et ses proches collaborateurs du CRCO ont pris des dispositions spéciales ou « supplémentaires » comme quoi toutes activités professionnelles non essentielles notamment les marchés doivent cesser tout l'après-midi. Des consignes qui, selon certains observateurs, vont au-delà de celles transmises par le Chef de l'Etat en personne et ayant provoqué de graves contestations de rue. Excès de zèle pour certains ! Une mesure de trop pour d'autres ! Vigilance oblige, dira-t-on quelque part ! Mais qu'en est-il exactement ?

La Région de Vakinankaratra, après celle d'Analamanga, l'épicentre de la pandémie, comptabilise en ces temps-ci des bilans préoccupants. Raison pour laquelle le Gouvernement central décrète la fermeture territoriale au même titre qu'Analamanga. Il faut casser le macabre rythme de propagation du virus. Et peut-être pour ce motif d'urgence sanitaire que le premier magistrat de la Région avait pris la controverse mesure. Et comme on le savait, Vy Vato a dû se rétracter le lendemain même, le vendredi 7 mai. Au passage, devrait-on le souligner que ce fut une machine arrière de trop pour le compte du régime ! Serait-ce le résultat d'une décision prise à la hâte ou … irréfléchie ! A la longue, une telle démarche risque d'écorner l'image du régime. Sinon, les tenants du pouvoir voudraient-ils véhiculer à travers ces reculades l'image d'un régime qui écoute les cris et les tourmentes de son peuple ! En tout cas, le Chef de l'Etat Rajoelina a laissé une marge de manœuvre à chaque gouverneur d'adopter en coordination avec le CRCO les mesures propres qui conviennent à leur Région respective et ce pour terrasser au plus vite la pandémie.

Quelle a été donc l'erreur, s'il en est ainsi, du gouverneur ? Au final, il aurait eu le tort d'être le gouverneur du Vakinankaratra qui n'est ou fut autre que le ou l'ancien fief économique et politique de Ravalomanana. Il considère encore la ville d'Eaux comme étant une chasse gardée, et de un. Vy Vato aurait eu tort aussi d'avoir été un ancien dirigeant de la Jeunesse TIM, et de deux ! Ayant fait, semble-t-il, une allégeance au diable, le maître des ténèbres et des troubles, Ravalomanana ne laisserait aucune chance à Vy Vato Rakotovao de faire long chemin. Il a trop de comptes à régler avec le jeune gouverneur qui, plus est, trône sur « sa » Région. Ceci étant, Ravalo ne rate point toute opportunité plutôt le moindre écart pour l'ébranler et le mettre à terre. Il se trouve que la décision du 6 mai fut une aubaine qui ne se rate jamais.

Tout comme si l'ancien Chef d'Etat Ravalomanana avait fait un pacte avec le diable à tel point qu'il ne louperait rien au monde le moindre mobile pour rendre la vie difficile au régime Orange.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Noble cause
    Madagasikara persiste et signe! La Grande île maintient sa position inébranlable et non négociable relative à sa souveraineté sur les îles Eparses. Il s’agit d’une légitime voire une noble cause. En effet, les îles Ampela (Europa), Bedimaky (Bassa da India), Sambatra (Glorieuses), Loza (Tromelin) et Kely (Juan de Nova) appartiennent intrinsèquement au territoire de la République malagasy. La Grande île reste fidèle, jusqu’au bout, à sa position qu’elle a défendue sur la tribune des Nations unies. L’assemblée générale approuva par deux reprises, deux résolutions de 1979 et 1980, l’appartenance des îles Eparses dans le giron du territoire malagasy. Des résolutions non contraignantes mais, tout de même, demandent à la France d’engager la négociation pour les procédures de restitution avec le Gouvernement malagasy.

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