Publié dans Editorial

Réplique foudroyante

Publié le jeudi, 27 mai 2021

La guerre est déclarée ! Les Forces armées, militaires et gendarmes, promettent les « pires châtiments » aux dahalo. Une escouade de cent-cinquante dahalo lourdement armés attaqua trois villages du District de Midongy du Sud le dimanche 23 mai. Morafeno, Ampahatelo et Benonoka, des localités reculées, ont été donc la cible le jour de Pentecôte.

Les dégâts sont énormes : 300 habitations incendiées et 1 300 têtes de zébus volées. Sitôt alertés et informés, les militaires du Détachement autonome de sécurité (DAS) basés dans les environs du village de Benonoka ont immédiatement pris les mesures nécessaires. Avec l'aide du fokonolona, ils se dépêchèrent à la poursuite des malaso. Malheureusement, la bataille fut inégale.  L'intervention se soldait par une déroute humiliante. En effet, les dahalo, en supériorité numérique et en armement, ont défait les éléments armés ainsi que les membres du fokonolona. Un lourd bilan s'ensuit : 19 morts dont deux militaires et dix-sept civils.

A noter que deux jours auparavant, les autorités sous la direction du Chef de l'Etat Rajoelina inauguraient à Iakora, un District voisin immédiat de Midongy du Sud, une Base opérationnelle avancée (BOA), chargée surtout de renforcer la sécurité dans cette zone réputée d'attaques récurrentes à main armée des dahalo. Durant son intervention, le Président Rajoelina annonçait publiquement que désormais c'est au tour des malaso d'avoir peur. La Base est dotée d'un arsenal conséquent et du matériel roulant adapté aux réalités des pistes en zones rurales reculées. Il s'agit d'un dispositif militaire de nature à dissuader les dahalo. Midongy du Sud et Iakora étant des zones de prédilection aux activités meurtrières sinon barbares des malaso.

Incontestablement, les dahalo défient l'autorité de l'Etat. Quarante-huit heures seulement après l'inauguration, en grande parade de la BOA d'Iakora au cours de laquelle l'Etat affiche à qui veut l'entendre, son autorité et sa détermination à garantir la sécurité, voilà que les dahalo montrent leur capacité de nuisance. Une démonstration de force qui fait monter au paroxysme l'indignation de l'opinion et surtout les hauts commandements des hommes en treillis. Quelle arrogance !

Les observateurs supputent sérieusement qu'il existe quelque part un puissant réseau qui soutient et entretient les funestes activités des dahalo. Des dahalo « ambony latabatra » qui ont des intérêts majeurs en lien avec les voyous. On craindrait même que ces hors-la-loi soient en collision avec certains acteurs politiques de l'opposition. Sinon, comment pourrait-on comprendre le fait que les bandits puissent disposer d'un arsenal si puissant pouvant défier l'Armée.

Réponse du berger à la bergère ! Les grands chefs militaires et gendarmes au premier rang desquels les membres du Gouvernement en charge de la Défense et de la Sécurité sortent de leurs gongs. Ils promettent des châtiments extrêmes. Il n'est ni trop tôt ni trop tard que nos chefs étoilés réagissent sérieusement. Les belles déclarations ou les bonnes intentions, le pays en a déjà entendu et vu de toutes les couleurs, il faut effectivement faire preuve des actes concrets. Le peuple souffre et subit dans la chair et dans le sang le barbarisme des dahalo de tous les acabits. La sécurité figure en première ligne du Velirano. Ce qui illustre à quel point le Président de la République accorde un intérêt vital à un « bien » souvent introuvable.

Une réplique foudroyante, le pays attend de pied ferme.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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